Ce rapporteur, qui sera nommé dans les prochains jours, aura pour mission de “formuler des recommandations spécialisées sur la protection de notre démocratie”, a déclaré Justin Trudeau, ajoutant qu’il avait également chargé deux comités d’enquêter sur les ingérences étrangères.

Cette annonce intervient alors que les partis d’opposition réclament une enquête publique indépendante sur cette question depuis plusieurs jours.

L’une des premières missions du rapporteur spécial sera de conseiller le gouvernement sur les prochaines étapes à suivre, incluant une possible enquête publique.

“Qu’il s’agisse d’une enquête ou d’un examen judiciaire, nous nous conformerons à leur recommandation”, a indiqué M. Trudeau, qualifiant les tentatives d’ingérence de “troublantes” et “sérieuses”.

Le Premier ministre a également chargé les députés et sénateurs membres du comité parlementaire sur la sécurité nationale et le renseignement de lancer une nouvelle enquête spécialisée sur les ingérences étrangères dans les élections.

Le comité avait déjà présenté un rapport sur le sujet en 2019, appelant le gouvernement à en faire davantage.

De son côté, l’organe chargé de surveiller les services de renseignement canadiens a été appelé à examiner la façon dont les organismes de sécurité nationale du Canada ont géré la menace d’ingérence lors des élections.

“Toute attaque ou tentative d’attaque contre notre démocratie est inacceptable”, a déclaré Justin Trudeau, soulignant que “le gouvernement chinois et d’autres régimes comme l’Iran et la Russie ont tenté de s’ingérer non seulement dans notre démocratie, mais dans notre pays en général”.

“Ce problème n’est pas nouveau”, a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, une série d’articles publiés dans les médias canadiens et basés sur des fuites provenant des services de renseignement ont détaillé les tentatives présumées de Pékin d’interférer dans les deux dernières élections fédérales.

Il est notamment question de financements secrets ou d’implication dans la campagne de certains candidats lors des élections fédérales de 2019 et 2021.

Des allégations “fermement” dénoncées par les autorités chinoises, les qualifiant de “diffamatoires”.

La semaine dernière, un rapport indépendant a reconnu qu’il y avait eu des tentatives d’ingérence mais qu’elles n’avaient pas affecté le résultat des élections.

Plus tôt lundi, la police fédérale a annoncé qu’elle avait ouvert une enquête sur la façon dont ces informations avaient été divulguées aux médias canadiens.

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