Mais elle pourrait à nouveau relever le taux directeur “si nécessaire” se disant “déterminée à rétablir la stabilité des prix”.
La banque estime que “la demande continue de dépasser l’offre et le marché du travail reste tendu”, avec un taux de chômage stable à 5b %, proche d’un niveau historiquement bas.
Comme aux Etats-Unis et en Europe, la croissance canadienne au premier trimestre apparaît “supérieure” aux prévisions de janvier en raison de l’essor des exportations et de la “solide progression” de la consommation.
La Banque prévoit que la croissance devrait néanmoins se situer à 1,4 % en 2023, rehaussant ses projections qui étaient de 1 %.
Elle devrait ensuite se situer à 1,3 % en 2024 et 2,5 % en 2025.
La Banque du Canada est devenue en mars la première grande banque centrale à suspendre sa politique monétaire agressive, en maintenant son taux directeur à 4,5 % en raison de la baisse de l’inflation.
Cette dernière a continué de ralentir en février à 5,2 % et devrait diminuer “rapidement pour s’établir autour de 3 % au milieu de l’année”, estime la Banque du Canada.
Au Canada comme dans de nombreux pays, “l’inflation diminue sous l’effet des prix plus bas de l’énergie, de la normalisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et du resserrement de la politique monétaire”, note-t-elle.
L’institution admet toutefois que son objectif d’atteindre une inflation à 2 % à la fin de 2024 pourrait “s’avérer plus difficile” notamment car “l’inflation des services et la croissance des salaires demeurent élevées”.
La baisse de la demande étrangère devrait, selon la Banque, freiner les exportations et les investissements des entreprises.
La Banque prend en compte les “récentes tensions dans le secteur bancaire américain”, en référence à la faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank, début mars.
“Tout en reconnaissant que les turbulences du secteur bancaire à l’extérieur des frontières canadiennes ont créé des difficultés imprévues, les responsables politiques ont laissé entendre que l’économie nationale était en mesure d’absorber ces turbulences sans tensions excessives”, a observé Royces Mendes, analyste chez Desjardins.
L’institution note qu’un ralentissement “significatif” est attendu dans les prochains mois aux Etats-Unis, premier partenaire du Canada, “surtout dans des secteurs qui sont importants pour l’économie canadienne”.
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