Les données récoltées par la police de Winnipeg suggèrent que les incidents relatifs à l’utilisation de répulsif à ours ont augmenté de près de 35 % en 2022. Les statistiques communiquées par le service de police de la ville fait état de 1 181 crimes violents avec utilisation de liquide brûlant et agents caustiques contre 857 en 2020.
« Le répulsif à ours est de plus en plus utilisé comme une arme et le nombre d’agressions récentes souligne l’urgence de changer les choses dans l’intérêt du public », a déclaré le ministre de la Justice Kelvin Goertzen. Le gouvernement a donc pris la décision de rendre plus strictes les conditions d’achat de ces répulsifs.
Des changements bienvenus
Dorénavant, les points de vente distribuant les répulsifs devront obtenir une photo d’identité, vérifier et valider les informations des clients avant de compléter la vente. « En cas d’accident, il sera plus facile de remonter la piste jusqu’à l’agresseur. » Au moment de l’achat, les clients devront aussi préciser à quelle fin leur servira le produit.
Le chef de la police Danny Smyth a exprimé son soutient total à ces modifications. « Je l’ai déjà dit auparavant, mais il est beaucoup trop simple de se procurer du répulsif à ours. Nous accueillons avec joie toute tentative d’en réduire les utilisations criminelles. »
L’objectif est aussi de décourager les achats illégaux. Car la vente de répulsif à ours est réglementée par la Loi sur les produits antiparasitaires et les engrais chimiques. Cela signifie que tous les fournisseurs, vendeurs et distributeurs de pesticide doivent obtenir une licence. Les gens sous licence ont pour obligation de tenir les comptes de tous les produits règlementés vendus.