Du 21 au 23 mars, nos collègues Jean-Baptiste Gauthier, Jonathan Semah, Hugo Beaucamp et Ophélie Doireau, ont animé l’atelier Génération Z avec des élèves de 9e à 12e année du Collège Béliveau et du Collège Jeanne-Sauvé, écoles de la Division Scolaire Louis-Riel. Les participants ont pu écrire des articles, faire des vidéos et donner leur opinion avec des lettres à la rédaction. L’article suivant a été réalisé dans ce cadre.
Depuis 2010, Génération Z, une initiative de La Liberté, offre une expérience authentique du métier de journaliste en presse écrite et en vidéo à des élèves du secondaire de la Division scolaire Louis-Riel (DSLR), pour qui le français est une deuxième langue.
Afin de les encourager, prenez le temps de lire leurs articles, visionner leurs vidéos, et leur écrire un commentaire à [email protected].
Par Kaleigh SOLINSKI, 12e année, Collège Jeanne-Sauvé.
Selon le site Internet SageClinic.org (1), des études montrent que passer beaucoup de temps sur les médias sociaux peut causer de l’anxiété et de la dépression chez de nombreuses personnes.
Une équipe de recherche de l’Université de Pittsburgh a constaté que ceux qui vérifiaient leurs médias sociaux le plus fréquemment étaient 2,7 fois plus susceptibles d’être déprimés que ceux qui les vérifiaient moins souvent.
Alors pourquoi ne pouvons pas simplement débrancher? Les médias sociaux sont extrêmement addictifs physiquement et psy- chologiquement, car ils augmentent les niveaux de dopamine dans notre cerveau.
Mais en même temps, la technologie peut nous faire sentir mal, nous faire nous comparer aux autres, nous donner un sentiment de solitude et d’exclusion quand on voit que les autres ont passé du temps avec des amis, et la liste continue.
Brigitte McNeill, enseignante des services aux étudiants du Collège Jeanne-Sauvé : « Les jeunes sont influencés par les médias sociaux et malheureusement, certaines de ces influences sont négatives. Comment l’élève interprète les annonces publicitaires, ou même les publications de ses amis ou parenté, peut nuire à son bien-être. »
De plus, les jeunes passent trop de temps sur les écrans. Brigitte McNeill suggère que l’élève fasse autre chose comme être dans la nature, faire partie d’une équipe de sport ou joindre un groupe de musique. « Je pense que les élèves devraient limiter leur nombre d’heures sur les médias sociaux et trouver un équilibre entre les deux. »
Une opinion partagée par Brianne Curtis, psychologue au Collège Jeanne-Sauvé : « On peut trouver des activités qui nous passionnent, et simplement nous assurer que nous nous engageons vraiment dans ces activités. C’est la même chose lorsque nous jasons avec notre famille ou nos amis, il faut s’assurer qu’on n’a pas de téléphone. »
Les nouvelles technologies ont toutefois du bon, surtout en éducation. « On voit comment on peut avoir des interactions positives avec la technologie en classe, comme avec les tableaux intelligents ou OneNote. Même Twitter peut être une application positive dans les écoles. J’ai vu un grand changement », dit Brianne Curtis.
Ça devient plus facile de communiquer directement avec les jeunes. « Dans notre Division scolaire, depuis la COVID-19, on utilise Teams, qui est incroyable. Je peux communiquer quotidiennement avec un jeune si je veux », souligne Brigitte McNeill
Même au-delà de l’école, « nous pouvons parler avec des personnes partout dans le monde. Pendant la pandémie notamment, nous avons vu qu’il était beaucoup plus facile de rester en contact avec les gens grâce à la technologie ».
Reste le problème de la perte de temps, selon Brigitte McNeill. « Les jeunes perdent trop de temps sur TikTok alors qu’ils ont besoin de développer leurs cerveaux. »
Brianne Curtis pointe aussi la question de la protection de la vie privée : on ne réalise pas la quantité de nos informations que les applications prennent, ni que ce qu’on publie en ligne est toujours là.
De plus, « parfois on regarde quelque chose une ou deux fois, puis on commence à voir le même type de matériel encore et encore. Cela peut mener des gens à ne pas entendre différents types de pensées et opinions sur un sujet. Ça peut être problématique. Toutes ces choses font partie de la sensibilisation et des connaissances sur les médias sociaux qui devraient être enseignées à chaque jeune ».
En résumé, la technologie en soi n’est pas une mauvaise chose, mais on doit être conscient de combien de temps nous y passons et de comment elle nous affecte. « Si nous remarquons que cela nous affecte négativement, nous pouvons nous en éloigner », conclut Brianne Curtis. Rappelons-nous que notre santé mentale est la plus importante. Il y a plus dans la vie que les médias sociaux.
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