Alors qu’il se présente pour la troisième fois au Fringe, Barney Morin attend toujours ce festival qui lui permet d’explorer sa créativité avec beaucoup d’impatience. « Ça représente une chance pour moi d’exposer mes idées au plus grand nombre. Je peux y faire mon spectacle au complet et ça me permet de m’améliorer d’année en année », lance le comédien.

Et ses idées et ses blagues vont avoir le temps d’évoluer et de se confronter au public. Barney Morin, qui a eu l’aide de Maryse Gagné à la mise en scène, joue du 19 au 30 juillet au Théâtre Cercle Molière (1), quasiment sans interruption. « La difficulté, c’est surtout de garder son calme. Il faut être présent dans le moment et donner le meilleur chaque soir. C’est difficile, mais très enrichissant. »

Pendant 45 minutes, Barney Morin a prévu de pas mal dérouter son public, tout en jouant avec la frontière du sérieux et du non sérieux. « Le monde peut s’attendre à des conversations très sérieuses. Des conversations dont on a besoin d’avoir! Évidemment, il y a assez de choses qui nous stressent dans la vie et pendant ce moment-là, on ne va pas vraiment tout prendre au sérieux », explique l’humoriste qui a travaillé sur ce spectacle de manière très intense ces quatre derniers mois.

Des enjeux aussi en français

Another Very Serious Night est donc à prendre au second degré. La représentation se fera en anglais, mais Barney Morin a prévu d’y glisser quelques références à la francophonie. « Je parle notamment de toutes les choses que vivent les gens qui apprennent le français, d’être toujours vu comme un francophone qui apprend le français. On parle aussi un peu d’insécurité linguistique. Et ce n’est pas moi qui sens cette insécurité, c’est tous les autres qui sentent cette insécurité avec mon français. »

Tout au long des 11 représentations prévues, Barney Morin a prévu de faire évoluer son spectacle. Entre le premier et le dernier soir, il y aura des différences. « Dès le deuxième soir, il y aura des changements! Il y a beaucoup de choses que je travaille depuis longtemps et il y a des idées qui m’arrivent tous les jours. Puis, ensuite, ça dépend de la foule et de comment elle réagit. Donc je pense qu’il faut venir les 11 soirs pour vraiment absorber le matériel (rires). C’est nécessaire! »

L’humoriste incite aussi le public à découvrir le spectacle du 29 juillet où il fera jouer pour la première fois, seul sur scène, son neveu de 11 ans. « Il viendra finir le show avec cinq minutes de stand-up! » explique Barney Morin.

Occupé jusqu’à la fin juillet, Barney Morin n’a pas prévu de pause pour le reste de l’année. « J’aimerais faire une tournée au rural et aussi plus de représentations à Winnipeg. J’aurais plus de temps pour me préparer. Je travaille aussi sur l’écriture de quelques courts-métrages. »

(1) Informations et tickets.