Après trois premières représentations, Patrick Gregoire sera à découvrir encore cinq fois jusqu’au 30 juillet. C’est dans la salle du Théâtre Cercle Molière (TCM) que l’illusionniste a pris ses quartiers depuis quelques jours. Le magicien francophone revient et ce qui lui plaît au Fringe et ce, depuis sa première participation. « 2017 était super, j’avais un bon local. Il y avait du monde chaque soir, c’était un bon spectacle. Cette année, le but est de retrouver la même expérience. J’aime la salle du TCM, je suis très excité. »
Comédie, théâtre, mais aussi magie, Patrick Gregoire assure aussi être un vrai partisan du Fringe. En 2017, il avait eu le temps d’aller voir d’autres spectacles, il espère la même chose pour cette année.
« J’allais notamment voir les autres magiciens la première fois. Ça devrait être la même chose cette année. Le Fringe est vraiment un bon temps de socialisation entre artistes », indique Patrick Gregoire.
D’ailleurs, Patrick Gregoire explique que c’est normal entre magiciens de s’observer. Que ce soit pour la partie technique, mais aussi pour avoir un œil extérieur sur l’efficacité d’un tour. Il existe d’ailleurs une vraie solidarité entre ces artistes. « Absolument! On a même un club de magie à Winnipeg. On est tous très proches. »
Captiver le public
Pour le spectacle qu’il présente au Fringe (1), Patrick Gregoire s’éloigne un peu de la magie qu’il pratique depuis 20 ans. Depuis quelques années, il se spécialise beaucoup plus dans le mentalisme. D’ailleurs le titre de son spectacle ne laisse que peu de place au hasard : Mindreader (Lecteur d’esprit). « Les gens vont penser à des choses. Avant tout, il est important de dire que rien ne va déranger, on ne cherche pas de choses personnelles. Il n’y a aucune raison d’être nerveux. Les gens pensent donc à des cartes, à des noms, des animaux. Je vais ensuite me concentrer pour les trouver et les dire », décrit Patrick Gregoire.
Si la structure du spectacle est semblable chaque soir, il est tout de même un peu différent en fonction des interactions avec le public. « Dépendant des pensées des gens, ça va diriger le spectacle vers différents chemins », lance Patrick Gregoire, qui ne recommande pas son spectacle aux enfants de moins de 10 ans. « Ils peuvent venir évidemment. Mais moins de 10 ans, ça peut être moins intéressant. Car on est sur la pensée, ce qui est moins visuel que la magie. »
Alors que les spectacles s’enchaînent rapidement au Fringe, Patrick Gregoire joue tous les jours à partir de ce mercredi. Une réalité à laquelle l’artiste s’était préparée. « Ça prend beaucoup d’énergie et de travail. Mais c’est aussi une chance, c’est rare d’avoir l’opportunité de faire autant de spectacles en si peu de temps. C’est une bonne chose! »
Très concentré sur le mentalisme et la télépathie, Patrick Gregoire n’oublie tout de même pas l’aspect comédie. « Les gens s’amusent, il n’y a rien de super sérieux. Il y a de la comédie ici et là, en fonction des réactions du public. Les gens sont épatés et ils prennent du plaisir en même temps », souligne l’artiste qui travaille spécifiquement sur Mindreader depuis le mois de décembre.
Après ces multiples spectacles, Patrick Gregoire n’a pas prévu de pause tout de suite. « Dès le mois d’août, j’ai deux spectacles avec un autre magicien qui vient de Toronto. Il y aura une représentation à Winnipeg et une à Winkler. Puis à la fin de l’année, les compagnies ont leur fête de Noël et j’ai souvent du travail à ce moment-là. »