Même si elles ont encore quelques jours de préparation devant elles, Amélie Sorin (22 ans), Jani Comeault (21 ans), Émilie Bisson (21 ans) et Karine Jubinville (24 ans) ressentent déjà le stress venir. Pendant une semaine, les quatre jeunes femmes devront assurer trois spectacles de danse par jour de gigue traditionnelle notamment au Centre culturel franco-manitobain. (1) Un défi, mais aussi une grande fierté. « On passe environ une heure et demie par semaine à pratiquer les danses qu’on va présenter. On répète les pas, les enchaînements et il faut aussi se coordonner avec les musiciens » détaille Émilie Bisson.
Malgré tout, Karine Jubinville rassure : « on est pas mal prêtes, il nous reste que des détails à revoir. On se prépare aussi physiquement, car il faudra assurer toute la semaine ». Les quatre amies sont notamment entraînées pour ce spectacle de 45 minutes par Christine Lamontagne et Jacqueline Jubinville, la mère de Karine, de la troupe jeunesse de l’Ensemble Folklorique de la Rivière-Rouge.
L’assurance et la bonne humeur règnent dans ce quatuor. En effet, les ambassadrices 2023 se connaissent depuis une dizaine d’années et dansent ensemble depuis au moins le même temps. Leur amitié est perceptible et ce rôle d’ambassadrices leur est très cher. « J’ai l’impression que ça fait toute notre vie qu’on danse ensemble », lance Jani Comeault.
« On souhaite vraiment promouvoir notre culture, autour de Winnipeg et ailleurs. Nous sommes la face du Pavillon canadien-français et l’on veut que les gens passent un bon moment avec nous », résume Amélie Sorin. « C’est aussi une manière de représenter notre ensemble de danse et de le montrer au plus grand nombre. On aime aussi découvrir les autres cultures et partager nos traditions », ajoute Jani Comeault. « On veut aussi avoir une belle interaction avec le public et l’on adore voir le monde danser avec nous. C’est donc un très bon temps pour découvrir ou redécouvrir notre culture », rappelle Émilie Bisson.
Déjà participantes du Folklorama dans le passé, les quatre amies voulaient aller plus loin dans leur engagement envers la culture et la francophonie. Pour elles, l’étape la plus naturelle était alors d’appliquer pour ce rôle d’ambassadrice. « L’an passé après Folkorama, c’est là qu’on a eu envie de poser notre candidature. Et puis, nous avons été choisies. C’est tellement plus amusant d’être toutes ensemble », souligne Émilie Bisson.
Moment fort de l’été
Culture, nourriture, musique, folklore, activités, découvertes, danse et histoire sont autant de mots qui peuvent définir le Folklorama. Pour les ambassadrices du Pavillon canadien-français, c’est un moment important de leur année. Et évidemment encore plus cette année avec ce rôle sur les épaules. « Très jeunes, on venait déjà au Folklorama. On présentait même des petites danses. C’est rendu un évènement essentiel de nos étés depuis longtemps.
Chaque année, on découvre des pavillons. Certains de nos parents ont déjà dansé dans des Pavillons, c’est une manière de prendre la relève selon moi », décrit Jani Comeault, qui compare même cet évènement à un Festival du Voyageur de l’été.
Plusieurs activités
En plus des spectacles de danse des ambassadrices, le Pavillon canadien-français présentera d’autres activités. « Il y aura toute une exposition d’art et d’histoire et puis une boutique pour acheter des souvenirs. On va donc jouer chaque soir, mais il y aura aussi une alternance avec la troupe de danse adulte. Évidemment, il y aura aussi un souper et des boissons », rappelle avec le sourire Jani Comeault.
Après cette semaine chargée, les quatre ambassadrices pensent prendre un peu de repos. En effet, en plus de leur spectacle au Folklorama, elles ont toutes un métier ou des activités qui leur prennent pas mal de temps et d’énergie. Amélie Sorin organise notamment des camps de jour, Jani Comeault revient notamment des Jeux autochtones d’Amérique du Nord et fait de la recherche sur la santé des orignaux, Émilie Bisson fait de la comptabilité et Karine Jubinville donne de son temps à l’organisme Main Street Project. « On a déjà fait un voyage en Colombie avant le Folklorama, mais il a fallu très rapidement se préparer pour cet évènement à notre retour. Donc, oui, on espère toutes avoir une pause avant la rentrée », conclut Jani Comeault.
(1) Le prix des tickets est de 7,50 $. Le Pavillon canadien-français est situé au 340 boulevard Provencher. Il sera ouvert du dimanche 13 au 19 août de 17 h 30 jusqu’à 23 h. Plus d’informations sur : https://folklorama.ca/