Initiative de journalisme local – Réseau.Presse – La Liberté
Cela fait à peine quelques semaines que Lucie Lonlie et Awo Baudouin Mandan ont posé leurs cartons dans leur nouvelle maison à Blumenort avec leurs deux enfants : Samuel et Dave Mandan.
Aventurière de nature, Lucie Lonlie n’avait aucune idée de ce que représentait le Manitoba rural. « J’aime découvrir de nouveaux endroits, des endroits qui ne sont pas forcément typiques. Nous avions déjà vécu trois ans en Ontario. Mais c’est l’emploi de mon mari qui nous a amenés au Manitoba. »
Enseignant de formation, Awo Baudouin Mandan travaille dans des écoles d’immersion, c’est d’ailleurs ce qui l’a conduit à Flin Flon. De son côté, Lucie Lonlie est éducatrice spécialisée dans les écoles d’immersion. Il n’y a donc aucun problème pour les deux à trouver un emploi, encore moins au rural. Ce qui est une bonne chose pour celle qui aime le grand air. « Je n’aime pas les grandes villes. Je suis au Canada depuis 2016, mais j’ai toujours tourné autour des grandes villes. Je n’ai jamais eu envie de m’installer dedans. J’aime le charme des petits villages. »
Après une année d’enseignement à Flin Flon, la famille a finalement décidé de s’installer dans le sud du Manitoba. « Lorsqu’on est à Flin Flon, les plus grandes villes autour se trouvent à minimum
cinq heures de route. Il faut quand même être préparé pour ne pas être surpris.
« Blumenort est tout de même assez proche de Winnipeg. En tout cas, on peut faire l’aller-retour dans une journée! »
Un avantage justement, car avec son expérience dans le Nord manitobain, Lucie Lonlie a pu voir la différence de prix et de choix dans certains magasins. « À Flin Flon, il n’y avait pas toujours tout ce qu’on voulait. Il arrivait qu’on manque d’un ingrédient pendant un moment. Il n’y avait d’ailleurs pas toujours le choix de la marque de l’ingrédient. C’était une option et c’est tout. Et parfois cette option était plus chère.
« Alors maintenant, être proche de Steinbach et même de Winnipeg, c’est complètement différent pour nous. C’est plus facile. »
La tranquillité
C’est finalement la tranquillité qui revient dans l’argumentaire de Lucie Lonlie pour vivre au rural. « C’est un endroit calme. Il n’y a pas beaucoup de trafic automobile ni de grands embouteillages comme il est possible de voir à Winnipeg. Ce n’est pas une atmosphère stressante au rural. C’est beaucoup plus convivial.
« Nous avions accroché sur la ville de Steinbach. Cependant, pour acheter une maison, ce n’était pas forcément possible pour nous. On s’est éloigné un peu et finalement nous avons décidé de nous installer à Blumenort. C’est à moins de dix minutes de voiture de Steinbach, ce qui est une bonne chose pour nos enfants. »
En effet, pour Lucie Lonlie, le rural a aussi l’avantage d’offrir une bonne éducation pour les enfants. « Il y a toutes sortes d’activités récréatives à Steinbach. Pour les familles, pour les jeunes. J’ai tout de suite accroché avec cette région.
« Quand tes enfants vont dans un endroit, tu connais forcément quelqu’un là-bas. Tes enfants peuvent être dehors sans crainte. Il y a aussi le fait qu’ils sont moins exposés à des problématiques de ville comme la drogue. »
Bien qu’arrivée il y a peu de temps, la famille ressent déjà un accueil chaleureux de la part de la communauté. « Même quand nous sommes arrivés à Flin Flon, les gens étaient vraiment aux petits soins. Si nous avions besoin de quelque chose, il y avait toujours une personne pour nous aider. C’est une chaleur humaine qu’on ne retrouve pas en ville.
« Et à Blumenort c’est la même chose, les gens nous saluent, nous posent des questions. Pour l’instant, nous venons à peine de nous installer alors il y a beaucoup de petites choses à terminer dans le déménagement.
« Pourtant, je sens déjà qu’il y a ce sentiment de communauté. Je me sens en sécurité, les gens sont accueillants. J’ai un proverbe qui dit : C’est l’Homme qui fait son environnement. Si tu veux t’intégrer, donne-toi les moyens d’y arriver. »