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Pour se faire, les Libéraux se sont engagés, en cas d’élection, à mettre en place un programme de Same-Day Housing, « pour s’assurer que personne ne dorme dans les parcs ou les abris bus d’ici 2025. »

Dans le cadre de ce programme, Dougald Lamont a annoncé avoir dans l’intention de travailler avec le gouvernement fédéral, la Ville de Winnipeg, les chefs et organisations autochtones, l’Association des municipalités du Manitoba ainsi que les organismes à but non lucratif dans le but de développer et identifier 10 000 nouvelles options de logements.

Les propriétaires d’immeubles seront aussi consultés afin de trouver des espaces vacants pour y placer les personnes dans le besoin.

« Alors que sous le gouvernement actuel, les personnes doivent être en situation d’itinérance pendant au moins six mois avant de recevoir de l’aide, nous souhaitons qu’ils en obtiennent le jour même où ils se retrouvent à la rue. »

Logements abordables et soutien

Le plan fait également mention d’un service de soutien et d’accompagnement pour les personnes logées. Du soutien pour aider avec les problèmes de dépendance ou de santé mentale dont pourraient souffrir les concernés.

À ce propos, pour intégrer le programme de Same-Day Housing, les personnes en situation précaire n’auront pas l’obligation d’être sobres. « Demander à ces personnes-là d’être sobres n’a aucun sens, a déclaré Dougald Lamont. Les soins commencent dès le moment où ils ont un toit au-dessus de la tête. De tels prérequis rendent la guérison impossible. » 

Au cours de l’annonce, d’autres points ont été évoqués, notamment la direction de la location à l’usage d’habitation et de l’augmentation des loyers jugée « obsolète. » Dougald Lamont a évoqué une stratégie pour assurer la construction de logements abordables.

« Il faut qu’au moment de la construction, les promoteurs s’engagent à ce que 10 % de ce qu’ils construisent soient abordables. Il y a aussi beaucoup d’appartements et de maisons vacantes. Il faut s’assurer qu’elles soient utilisées et que l’on mette à profit ce qui est déjà disponible. »

Reconciliation

Pour que les logements restent abordables, le candidat de Saint-Boniface estime qu’il faudrait « que les loyers ne représentent pas plus d’un certain pourcentage du salaire des Manitobains », un pourcentage qui reste à être défini par le Parti.

Enfin, Dougald Lamont a insisté sur le fait que le problème d’itinérance est un problème qui s’inscrit dans le cadre de la réconciliation. « D’après un recensement datant de 2022, 68 % des personnes sans-abris sont autochtones. » Des statistiques que le chef libéral reproche en partie au gouvernement provincial actuel. Dougald Lamont a, à ce propos, souligné que beaucoup de sans-abris aujourd’hui provenaient des Premières Nations inondées en 2011. Il a aussi évoqué la part de responsabilité des services à l’enfant et à la famille qu’il entend reformer (SEF) et qu’il a défini comme étant « Le plus grand pensionnat autochtone du Manitoba. »