Le 30 août, à la suite de sa promesse de l’ouverture de trois salles d’urgences dans la Ville de Winnipeg et d’une au rural, Wab Kinew a précisé certains détails sur la salle d’urgence à l’Hôpital Victoria.
S’il est élu le 3 octobre, il estime que deux années seront nécessaires pour mettre sur pieds cette salle d’urgence. « Deux années devraient suffire pour ouvrir la salle d’urgence. Mais, il faut se rappeler qu’on n’avancera pas avant d’avoir garanti certaines choses comme l’embauche de personnel de santé. »
Certains autres détails rappelés lors de la conférence de presse sont un rapport de 1 à 1 pour les patients et infirmières. Ainsi que des lits pour soins intermédiaires, ces derniers sont pour les individus qui doivent rester en observation, mais ne sont pas en besoin d’être admis dans une unité de soins intensifs. Ceux-ci existent déjà dans d’autres salles d’urgence dans la ville de Winnipeg.
C’est devant l’Hôpital Saint-Boniface, assailli par des guêpes, que Wab Kinew a annoncé un plan pour ouvrir plus de salles d’urgence. Ambitieux, s’il est élu le NPD exécuterait un plan visant l’ouverture de trois nouvelles salles d’urgence dans la Ville de Winnipeg et une à Eriksdale dans la région d’Entre-les-lacs.
La première étape du plan serait de rouvrir la salle d’urgence à l’Hôpital Victoria. L’objectif est de répondre aux besoins grandissants de la population dans le sud de la capitale manitobaine. Selon le chef du NPD. « C’est une région de la ville en pleine croissance, les gens méritent des soins de santé près de chez eux. »
Parallèlement, le NPD envisage la construction d’un nouveau département d’urgence dans la municipalité rurale d’Eriksdale. En plus de deux autres départements d’urgence à Winnipeg dans l’Hôpital général de Seven Oaks et de l’Hôpital Concordia.
Les coûts en capital pour une salle d’urgence sont estimés à 150 millions $. Les coûts opérationnels eux tomberaient entre 4 millions $ à 4,8 millions $ annuellement. À l’exception de la construction d’un nouveau centre à Eriksdale où le coût capital est estimé à 5 millions $.
Quant à comment payer pour ces projets, Wab Kinew pointe du doigt les paiements de transferts du gouvernement fédéral. À partir d’avril 2023, ils représentent 577 millions $ de plus qu’en 2022.
Les paiements de transfert changent la donne
Cette annonce du NPD revient sur ce que Wab Kinew avait proposé dans le passé. Auparavant, il avait souhaité ne pas toucher aux salles d’urgence. Il pensait ajouter plus de travailleurs de santé aux infrastructures existantes.
Le chef délimite ce qui a changé. « Il y a bien plus de paiements de transferts qui arrivent dans la province. Les Conservateurs ont voulu cacher ces paiements avec des subterfuges et ont continué à faire des coupes à notre système de santé. »
« Rejetons la plus grande erreur que les Conservateurs ont faite, fermer les salles d’urgence. Investissons au lieu dans un plan concret, en phases et responsable pour redresser des salles d’urgence en ville comme au rural. »
Le plan ne veut pas réinventer le système du jour au lendemain. « Ça a pris 7 ans pour que les Conservateurs démantèlent le système de santé, ça pourrait en prendre 7 pour les remettre sur pieds », explique Wab Kinew.
Il ajoute, « On s’engage dans un programme qui avancerait en incréments, plein de bon sens et d’intelligence. »
L’avis des soignants
La première étape de la vision du NPD pour la santé est un investissement de 500 millions $ sur quatre ans pour engager 300 infirmières. Ceci afin de faire face aux problèmes de recrutement dans la province.
Le recrutement accompli, il sera possible de passer à la construction de nouvelles salles d’urgence.
Des professionnels dans le domaine de la santé au Manitoba ont aussi pesé la question. Le docteur Eric Jacobsohn, anesthésiste, médecin en soins intensifs et professeur au Max Rady College of Medicine de l’Université du Manitoba, explique que le plan du NPD répond à « une détérioration inexorable à l’accès aux soins de santé. »
Poursuivant que dans les sept dernières années « c’est le pur chaos dans les salles d’urgence. »
L’élection aura lieu le 3 octobre 2023.