Par Aimée NANDJUI.

Aimée, 16 ans, a travaillé cet été avec l’équipe de La Liberté grâce au programme Emplois d’été Canada (EEC). Voici sa seconde chronique.

Malgré les retards dans la construction des pipelines, les potentiels marchés visés sont l’Asie et l’Europe car bon nombre de leurs pays en sont de gros consommateurs. La Chine persiste à utiliser le charbon pour sa consommation intérieure et l’Allemagne dépend de l’approvisionnement en gaz naturel fourni par la Russie, pour ne citer que ces derniers.

Au-delà de l’apparence positive du GNL, l’on pourrait se demander si ce dernier est réellement une solution efficace pour lutter contre le réchauffement climatique, car son extraction nécessite une technologie de pointe et l’usage de produits nocifs dont l’impact s’avère désastreux pour l’environnement, comme le souligne l’article intitulé Non, le gaz n’est pas une énergie de transition publié par Nature Québec.

En dépit de son impact plus ou moins positif sur la couche d’ozone, son extraction semble être un défi dont les conséquences sur l’environnement suscitent de sérieuses inquiétudes. Cela dit, la Province du Québec est l’un des farouches opposants de ce projet car selon elle, le GNL est un combustible nocif, contrairement à ce que l’on veut faire croire, et son extraction des roches dans lesquelles il est logé provoquerait des tremblements de terre, des contaminations dans les nappes phréatiques et dans les cours d’eau, etc.

Après avoir enlevé toutes les impuretés du GNL, on ne garde que le méthane. Ce gaz est piégé dans des réservoirs situés dans des roches à environ 1 000 m de profondeur et nécessite une technologie moderne qui permet de creuser à une profondeur atteignant 3,5 km. La sécrétion du gaz nécessite l’injection à haute pression des solutions chimiques indésirables.

À l’approche de 2026, toutes les usines de traitement en feront l’usage. On pourrait dire que le projet GNL ne comble pas le fossé entre l’objectif zéro émission du Canada et l’éradication de la combustion des combustibles, comme le souligne un article nommé GNL : Le Canada a-t-il manqué le dernier bateau? publié par Radio Canada: « Le Canada a eu de la peine à s’imposer sur la scène internationale auprès des clients parce que les délais de construction et d’autorisation étaient trop grands et les coûts, trop élevés par rapport aux compétiteurs étrangers. »

Dans l’optique de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre le réchauffement climatique s’accomplira sous l’usage énergies renouvelables et propres. Ce projet grandiose est franchement trop grand, trop tardif et trop nocif pour la planète.