Ils sont 15 de la promotion 1973 du Collège de Saint-Boniface à avoir répondu à l’appel de leur ancien camarade de classe, Michel Desaulniers, à se retrouver le temps d’une après-midi au Collège de Saint-Boniface, aujourd’hui Université de Saint-Boniface, comme au bon vieux temps.
« J’ai eu l’idée d’organiser cette rencontre car j’avais rencontré Georges Kirouac, l’un de mes camarades de classe, il y a quelques années à l’aérogare de Calgary, raconte Michel Desaulniers. Ça faisait près de 50 ans qu’on ne s’était pas vus, et pourtant il m’a reconnu et on a discuté. C’était comme si on s’était vu la veille! Après ça, j’ai décidé de faire un rassemblement de tous les confrères. »
Et quelle belle occasion pour ce faire que les 50 ans de la cohorte! En outre, pour Michel Desaulniers, l’organisation de ces retrouvailles du 14 octobre a vite pris un goût de déjà vu bien agréable.
« J’étais président de classe en 1973 et comme président, j’avais organisé la fête après la remise des diplômes de 12e année. J’avais beaucoup aimé ça, et organiser les retrouvailles, c’était un peu le même esprit! »
Après la remise de diplômes, la cohorte de 1973 – qui par ailleurs avait commencé seulement masculine en 8e année pour finir mixte en 12e année, les filles ayant rejoint les garçons à partir de la 10e année – s’était assez vite éparpillée. Michel Desaulniers rapporte que certains vivent aujourd’hui à Ottawa, au Québec, à Vancouver, à Kelowna, et même en Australie.
Retrouver la cohorte
Chiropraticien de formation, lui-même est parti étudier et vivre dans divers États américains et provinces canadiennes, pour finalement s’ancrer en Colombie-Britannique il y a environ 15 ans. Il n’était pas revenu à Winnipeg depuis 1998.
« J’avais perdu contact avec beaucoup de monde de la cohorte, confie-t-il. À l’époque, on n’avait pas d’Internet et de courriels, alors c’était plus difficile que maintenant de garder contact à distance.
« En fait, le seul contact que j’avais, c’était mon beau-frère. Mais lui avait gardé contact avec quatre ou cinq autres confrères, donc j’ai formulé une lettre et je lui ai dit de la répandre à ses contacts, puis eux-mêmes à leurs contacts, etc. C’est comme ça que j’ai pu retrouver la cohorte. »
Sur 68 personnes diplômées en 1973, « on a pu en contacter au moins 25 comme ça », se réjouit Michel Desaulniers. Et parmi eux, 16 étaient au rendez-vous, incluant l’organisateur. Malheureusement, il aurait été impossible de rejoindre tout le monde, de toute façon. « Dix de nos confrères sont déjà décédés. »
L’ancien registraire de la Cour suprême du Canada à Ottawa, Roger Bilodeau, fait partie de la cohorte de 1973. Il a quitté le Manitoba en 1984. Quand il a reçu l’invitation, « ça m’a fait chaud au coeur, affirme-t-il. Ça faisait très longtemps qu’on ne s’était pas vus, j’avais hâte de renouer avec les anciens collègues du secondaire et se rappeler nos bons et mauvais coups! Je suis très reconnaissant envers Michel Desaulniers de nous avoir incités à nous rassembler ».
Lui-même avait tout de même gardé contact avec quelques confrères du Collège de Saint-Boniface. Peu de temps avant les retrouvailles, il revenait justement d’une tournée de vélo avec trois ou quatre autres diplômés de la classe ou de celles qui avaient précédé ou suivi.
Replonger dans les souvenirs
Mais en ce 14 octobre, Roger Bilodeau avait surtout hâte de se remémorer avec ses anciens camarades « les professeurs qu’on avait et comment ça se passait dans les classes, nos activités extrascolaires. Je me souviens par exemple qu’on adorait tous notre professeur d’éducation physique, Fernand Grégoire, qui est toujours vivant.
« Je me rappelle aussi qu’on avait vécu un moment clé dans la vie du Collège à la fin des années 1960-début des années 1970 : la transition vers une école publique. J’en garde de très bons souvenirs. Ça nous avait permis d’avoir des enseignants laïcs, et donc d’élargir nos horizons. »
Malgré toutes les années, Michel Desaulniers n’avait aucune appréhension pour le 14 octobre.
« Ça me réchauffe tellement le coeur d’avoir pu les revoir! J’ai vraiment retrouvé des amis de vie. On était très proches au secondaire, tout le monde connaissait tout le monde, et j’avais très hâte de revivre cette belle amitié. »
Outre une visite de l’Université de Saint-Boniface, le groupe s’est arrêté pour la soirée au Wood Tavern de l’Hôtel Norwood.
« Jeunes, on allait souvent à l’Hôtel Norwood prendre une bière, explique Michel Desaulniers. C’était une place favorite pour beaucoup d’entre nous. J’y ai tout de suite repensé quand je préparais nos retrouvailles. »