Josée Roy joue le rôle d’un lutin au village du Père Noël depuis 2012. C’est devenu un évènement traditionnel pour elle. Elle se remémore la première fois qu’elle a assumé le rôle de lutin. « C’était vraiment magique, confie-t-elle. La réaction des jeunes m’a marquée la première fois. Pour eux, nous sommes vraiment comme des rock stars, ils pensent que nous sommes de vrais lutins! Les enfants sont heureux d’être au village du Père Noël, ils entrent par la petite porte, rencontrent les lutins. C’est un début de Noël pour eux. »
D’ailleurs, Josée Roy mentionne qu’il est arrivé que des enfants la croisent dans divers endroits en dehors du village du Père Noël. Ces enfants-là continuent de croire qu’elle est un vrai lutin. « Un jour, un jeune a dit à sa mère : Maman, c’est un lutin! Avec ma soeur jumelle, qui elle aussi a participé au Village, on lui a fait un shhh, ne révèle pas notre secret! C’était vraiment très drôle. C’est le fun quand les jeunes te reconnaissent. » C’est cette magie qui ramène le lutin Josée au village chaque année.
Être lutin, c’est un rôle énergivore. Josée Roy appuie sur ce fait : « Entre les spectacles que l’on donne, nous faisons des petites siestes pour recharger les batteries. Parce qu’évidemment, ce rôle demande beaucoup, beaucoup d’énergie. Il faut aussi être capable d’improviser. Les jeunes vont te poser des questions assez aléatoires, et on se doit d’y répondre. Et je dirais aussi que c’est important d’avoir un vrai amour pour Noël afin de réussir à convaincre les enfants que tu es un vrai lutin. »
Josée Roy précise qu’il est nécessaire de se mettre dans la peau du personnage. « Tu n’as pas besoin de faire du théâtre ou de l’improvisation pour jouer ce rôle, mais ces expériences peuvent t’apporter un soutien. Il faut être capable de se créer un personnage et de le définir. »
Au-delà de la magie de Noël, Josée Roy veut laisser une trace dans les souvenirs des enfants qui viennent visiter le village du Père Noël. « Ce sont des moments spéciaux et qui restent dans les souvenirs, mentionne-t-elle. Chaque groupe d’enfants est différent. Nous faisons les mêmes jeux à chaque fois, mais on ne s’en lasse pas. On y devient attaché. »
De nouveaux lutins et Père Noël vont participer pour la première fois au village cette année. Josée Roy leur conseille de s’amuser! « Quand on s’amuse, les jeunes le ressentent et ça fait la différence pour eux. »
« Ce sont des moments spéciaux et qui restent dans les souvenirs. Chaque groupe d’enfants est différent. Nous faisons les mêmes jeux à chaque fois, mais on ne s’en lasse pas. On y devient attaché. »
Josée Roy
Une nouvelle expérience
Marc Jubinville, récemment à la retraite, va jouer cette année, et pour la première fois, le rôle du Père Noël. Une décision prise un peu par hasard. « Ma fille avait reçu un courriel lui demandant si ça l’intéresserait d’être un lutin. Et puis elle m’a dit Papa, tu devrais le faire soit en tant que lutin ou Père Noël, ça serait le fun! Je n’y avais pas répondu tout de suite. Puis, plus tard, elle a reçu ce même genre de courriel, et c’est là que je me suis dit Ça m’intéresse. J’ai posé ma candidature et elle a été approuvée. »
Marc Jubinville a été agréablement surpris à cette nouvelle. Il a toujours eu cette magie de Noël en lui. En tant que père de famille, il a endossé ce rôle avec ses enfants pendant plusieurs années. « Quand ils étaient petits, je faisais toutes sortes de démarches pour leur donner l’impression que le Père Noël était venu. Je laissais des carottes à la porte d’entrée, que je faisais disparaître le lendemain. Je laissais des traces dans la neige pour donner l’impression qu’un traîneau était passé. »
Le Père Noël a juste quelques appréhensions pour ce premier rôle : « Je ne veux pas faire attendre les enfants trop longtemps, ni qu’ils soient intimidés, souligne Marc Jubinville. J’avais joué dans le passé un rôle dans une pièce de théâtre, mais je n’ai jamais joué de rôle de comédien. Je vais m’inspirer un peu de la façon dont mon fils joue à la Ligue d’Improvisation du Manitoba (LIM).
« Mon plus grand souhait est que les enfants s’amusent et qu’ils sortent avec un sourire sur les lèvres. Je suis content que les enfants puissent vivre cette expérience unique en français », conclut-il.