Cette nouvelle vague de compressions, qui est la deuxième en moins d’un an, représente la plus grande restructuration de l’entreprise en près de 30 ans.
« Les changements annoncés aujourd’hui (jeudi) ne sont pas faciles, mais ils sont nécessaires », a déclaré le PDG de BCE, en évoquant la concurrence des géants numériques ainsi que “des décisions gouvernementales et réglementaires qui sapent les investissements” de l’entreprise dans ses « réseaux ».
Le groupe a également annoncé qu’il veut céder près de la moitié de ses 103 stations de radio, principalement en Colombie-Britannique (ouest) et en Ontario (centre-est).
Ce secteur « risque d’être ébranlé par la substitution accélérée en faveur de nouvelles entreprises de diffusion de musique et des services de diffusion en continu », a expliqué BCE.
Au quatrième trimestre 2023, le bénéfice net de BCE s’est chiffré à 435 millions de dollars canadiens, soit une baisse de plus de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente, malgré une légère hausse des revenus, estimés à 6,47 milliards.
En juin 2023, le groupe avait déjà supprimé plus de 1.300 emplois, la plupart au sein de la direction en raison de la baisse des revenus dans les secteurs de la téléphonie traditionnelle, des informations et de la radio.
Au Canada comme ailleurs dans le monde, de nombreux médias font face à d’importantes difficultés financières et ont annoncé des plans sociaux ces derniers mois.
Depuis plus d’une décennie, le gouvernement canadien estime que près de 500 médias du pays ont fermé leurs portes et des milliers de journalistes ont perdu leur emploi.
En décembre, le groupe audiovisuel public canadien CBC/Radio-Canada avait annoncé la suppression de 600 emplois, soit 10 % de ses effectifs. A cela s’ajoute la disparition de 200 postes vacants.
Le groupe TVA, principale chaîne d’information télévisée privée au Québec, avait annoncé le mois d’avant le licenciement d’un tiers de ses effectifs, soit plus de 500 employés.
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