Avec des informations d’Ophélie Doireau
Ce sont donc 4 milliards $ d’indemnités que demandent des commissions scolaires ontariennes à Meta (Facebook et Instagram), Snap (Snapchat), ByteDance (TikTok). Cela en raison de la nuisance que ces plateformes causeraient aux élèves.
Interrogé à ce sujet lors de la plus récente réunion de la commission scolaire franco-manitobaine (CSFM), Bernard Lesage, président, n’imagine pas la commission qu’il représente se lancer dans ce genre de recours juridique. Il appuie plutôt le travail réalisé ces derniers mois pour limiter les écrans dans les salles de classe. « Présentement, la commission scolaire ne prévoit aucune action comme celle-ci. Je ne suis pas certain de savoir d’après quelle base on pourrait avancer avec un tel scénario. Je pense que le travail qu’on fait au niveau administratif pour limiter l’accès des écrans des cellulaires ou des autres appareils peut avoir un impact sur le lien des enfants avec ces grandes compagnies. »
Bernard Lesage fait notamment référence à la décision à la rentrée 2023 de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) de donner un accès limité aux cellulaires des élèves suivant leur niveau de classe. « Il y a une dizaine d’années, seuls les élèves de 11e et 12e années en possédaient. Ensuite avec la démocratisation, on a commencé à observer que les élèves de 10e, 9e, 8e et même 7e année en avaient un », rappelait l’an passé Alain Laberge, directeur général de la DSFM.
Pour le directeur général, cette décision comportait un réel objectif éducatif. « Il y a un enjeu de socialisation. Il y avait une perte de l’aspect de socialisation et de vivre en société. Au lieu de discuter avec leurs camarades, les élèves se textaient entre eux. Surtout que souvent le texte se faisait en anglais. On était donc très loin de notre but pédagogique. »