À Dauphin, ce samedi 15 juin, un monument à la mémoire des victimes de la tragédie de 2023 a été érigé. Au total, 17 personnes avaient perdu la vie dans une collision survenue entre un autocar, transportant des aînés de la ville de Dauphin et un camion semi-remorque.  

À partir de la fin du mois de juin, des consultations se tiendront afin de déterminer quels changements seront apportés à l’intersection.

Dans un rapport publié au mois de janvier 2024, le gouvernement du Manitoba avait retenu trois options possibles pour rendre l’intersection plus sécuritaire.

Il est donc potentiellement question de la mise en place d’un rond-point, de la création d’une voie sécurisée pour empêcher les automobilistes de traverser directement la Transcanadienne. Enfin, l’élargissement du terre-plein jugé trop étroit.

Les consultations devraient durer environ 9 mois. Pour l’heure, la vitesse au niveau de l’intersection a été diminuée pour passer de 110 km/h à 100 km/h.

Vers un risque zéro?

Le rapport de janvier précisait cependant que l’intersection répond aux critères de sécurité routière et est donc considéré comme sûre.

Cependant, dans une entrevue accordée à La Liberté en août 2023, Pamela Fuselli, présidente-directrice générale de Parachute, un organisme qui vise à ce que le Canada devienne plus sûr estimait que ces accidents sont évitables. « Nous essayons de rester loin de ce mot accident parce qu’il laisse penser que ces évènements ne peuvent pas être évités alors que c’est faux. »

Elle donnait notamment des pistes de solutions à cet effet.

« Parachute à adopté la Vision Zéro qui vise à ce qu’il n’y ait aucun mort ou blessé sur les routes canadiennes. Pour y parvenir, il y a des mesures à prendre pour prévenir les accidents. Je pense notamment à la conception de nos routes, il faut vraiment se questionner si la conception de cette route est la plus optimale possible. Sinon, comment pouvons-nous l’améliorer?

« En fait, il est nécessaire de concentrer des enquêtes sur ce qui cause ces accidents. Deux en deux mois, c’est tragique. Si c’est un problème de visibilité, quels moyens peuvent être mis en place pour l’améliorer? Il faut s’intéresser aux causes racines des accidents. Il faut que nos routes soient plus sécuritaires pour les Canadiens et les Canadiennes. »