C’est tout l’objectif de Too Good To Go qui a lancé ces derniers jours au Canada son initiative « Observez, sentez, goûtez ». Au lancement de ce projet, qui existe déjà en Europe, une quinzaine de compagnies à travers le pays, vont inscrire sur leurs produits un pictogramme avec le slogan « Observez, sentez, goûtez ».

Too Good To Go espère redonner confiance aux gens qui hésitent à consommer des produits dont la date « meilleur avant » est dépassée. « La confusion autour des dates est clairement l’un des facteurs qui entraîne du gaspillage alimentaire », lance Nicolas Dot, gestionnaire des relations publiques pour Too Good To Go au Canada. « Là, c’est un incitatif à se fier à nos sens avant de choisir si oui ou non est produit est encore comestible. »

Le gestionnaire rappelle d’ailleurs l’un des chiffres d’un sondage Léger pour son entreprise : 45 % des Manitobains jettent des aliments dont la date « meilleur avant » est dépassée, au moins une fois par semaine. « La date de meilleur avant est présente sur la majorité des produits qu’on a en épicerie, mais la plupart de temps elle est un indicateur de qualité et non de sécurité. »

Une date importante pour les consommateurs

Cette date n’est donc pas à confondre avec la date limite d’utilisation qui est elle une information sur la sécurité alimentaire d’un produit. Les aliments doivent être consommés ou congelés avant cette date. On la retrouve par exemple sur des préparations pour nourrissons. « Notre initiative ne se prête pas non plus aux produits qui ont une date emballée le/empaquetée le. C’est une date similaire à la date meilleur avant qui doit être posée sur des produits qui ont une durée de conservation de 90 jours ou moins et qui sont emballés en magasin. On peut penser à la viande fraîche, la volaille ou encore le poisson. »

Nicolas Dot souligne aussi l’importance de la conservation d’un aliment. « La date de meilleur avant est bien sûr véridique et l’on y ajoute la donnée sensorielle à partir du moment où l’on respecte les conseils de conservation donnés par le fabricant : le produit ne doit pas être ouvert, entreposer adéquatement et réfrigérer si nécessaire. »

Le pictogramme se veut donc également un moyen de mieux comprendre les dates sur nos aliments alors que 92 % des Manitobains vérifient la date affichée sur un produit avant de le consommer. « Le consommateur est habitué à cette date-là maintenant il faut défaire certains amalgames qu’on peut faire avec la date meilleur avant en l’associant trop souvent à une question de salubrité. Alors qu’elle renvoie en fait, selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments, à la qualité optimale d’un produit. »