Objectif : présenter le A à Z d’une création et d’une production théâtrale.

Dramaturgie, mise en scène, régie, jeu, écriture ou encore conception visuelle et sonore : autant de thèmes à découvrir et à comprendre. Issu d’une collaboration entre le Bureau de l’éducation française (BEF), la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et le TCM, le projet de A à Z a commencé à se développer pendant la pandémie. Il va se terminer pour le 100e. Son ambition : offrir des ressources pédagogiques pour pouvoir s’initier à l’art théâtral. 

Alison Palmer, qui s’occupe de la programmation scolaire et qui est coordonnatrice de ce projet pour le TCM, résume. « On souhaite outiller les francophones en milieu minoritaire qui ont l’intérêt ou la curiosité de créer quelque chose de théâtral dans un contexte scolaire, communautaire ou professionnel, mais qui sont amateurs. On parle d’outils concrets pour explorer le domaine du théâtre. »

Glossaire et astuces de pros

Pour la section dramaturgie notamment, on peut y retrouver des « Trucs de profs », à savoir des ressources pour les enseignantes, enseignants, et leurs élèves. Il y a aussi des « Trucs de pros ». Des dramaturges d’expérience (Amber O’Reilly, Eric Plamondon, France Adams) donnent des conseils pour la création d’un texte dramatique. 

Enfin, tout un glossaire, qui va justement de A à Z, donne les définitions des termes qu’on retrouve dans le monde du théâtre. Un contenu complet qui a nécessité l’appui de plusieurs personnes, notamment dans l’éducation. « Nous avons eu l’aide d’un comité d’enseignants qui testent les ressources. Ils nous ont proposé plusieurs activités et montré ce qu’ils utilisent déjà. »

Alain Laberge, directeur général de la DSFM, voit dans l’initiative un appui pour l’expression des élèves. « L’art, c’est l’expression unique de chacun et chacune. Il permet à chaque élève d’être lui-même ou elle-même. Le théâtre permet aussi de développer la langue française avec un autre objectif que d’apprendre de la grammaire. Les élèves peuvent s’exprimer sans jugement, enlever toute insécurité linguistique. »

« On souhaite outiller les francophones en milieu minoritaire qui ont l’intérêt ou la curiosité de créer quelque chose de théâtral dans un contexte scolaire, communautaire ou professionnel, mais qui sont amateurs. »

Alison Palmer

S’exprimer en français

Alison Palmer va dans le sens d’Alain Laberge : « Le théâtre est le meilleur outil pour apprendre une langue! Si on peut rentrer encore plus le théâtre dans les écoles, ça peut vraiment aider la langue. »

Comme il n’y a pas une seule et unique manière de faire du théâtre, il était important pour les parties prenantes de représenter les diverses formes de cet art. « C’était un de nos défis. On ne voulait pas simplement montrer une perspective européenne du théâtre. Il a fallu faire de la recherche et des consultations, car il est difficile de trouver l’origine de chaque forme et genre théâtral. C’était important d’assurer un respect de toutes les cultures. »

Si le site est amené à être complété au fil des mois, Alison Palmer explique qu’il est déjà tout à fait possible de se former aux différents aspects du théâtre, grâce à ces ressources tout en français. 

« Certainement, ça donne des pistes. Certains volets sont très complets, ça donne une idée où commencer. On veut faciliter, démystifier le chemin pour devenir un professionnel dans le monde du théâtre. L’objectif est aussi de former les enseignants et tous les participants du Festival Théâtre Jeunesse. On veut que le site soit de plus en plus utilisé et utilisable. »

Alain Laberge espère que les élèves de la DSFM utiliseront ces ressources et qu’ils seront peut-être les metteurs en scène, actrices ou acteurs de demain. « On veut aussi ouvrir un volet qui est plus technique : le décor, le son, la lumière. On oublie trop souvent les gens en arrière-scène. Or le Manitoba est une plaque tournante pour l’industrie du cinéma et du théâtre. On pense que c’est un terreau fertile pour nos élèves. »