Grâce à une augmentation marquée des exportations de pétrole et de l’or, a annoncé mardi l’agence statistique du gouvernement.

La balance commerciale du Canada avait enregistré un troisième déficit consécutif en mai et les analystes prévoyaient à nouveau un déficit pour juin.

Le résultat meilleur qu’attendu est le résultat d’une demande pour l’or qui a récemment augmenté face à l’incertitude politique et économique mondiale. L’ouverture d’un nouvel oléoduc entre l’Alberta et la côte pacifique du Canada a également entraîné une augmentation des exportations de pétrole brut vers les pays asiatiques.

L’or et le pétrole ont représenté les trois quarts de l’augmentation des exportations canadiennes en juin, qui ont augmenté de 5,5 % pour atteindre 66,6 milliards de dollars. Cela représente la plus forte hausse en pourcentage depuis février, a précisé Statistique Canada dans un communiqué.

Les importations ont augmenté de 1,9 % pour atteindre 66 milliards de dollars, avec un nombre record de voitures et de camions légers introduits dans le pays. Cette croissance “s’inscrit dans un contexte de rattrapage qui a été engendré par des perturbations de la production et des délais de livraison aux États-Unis à la fin de l’année 2023 et au début de l’année 2024”, a expliqué l’agence fédérale.

Les importations de produits pharmaceutiques ont également augmenté en juin.

Ces augmentations ont été partiellement compensées par une baisse des importations d’or pour raffinage ainsi que des minerais et concentrés de cuivre.

Les échanges avec les États-Unis, le plus grand partenaire commercial du Canada, ont augmenté en juin pour un troisième mois consécutif pour atteindre 9,4 milliards de dollars.

Les données sont favorables pour le troisième trimestre, mais la chute des prix du pétrole et l’impact sur la confiance mondiale pèseront sur les exportations canadiennes et nécessiteront plus d’assouplissement politique, a prévenu Katherine Judge, économiste à la Banque CIBC.

“Pour que les exportations soient soutenues, il faudra probablement attendre une reprise de la croissance mondiale en 2025, en réponse à un assouplissement des taux d’intérêt”, a-t-elle ajouté.

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