Après que des organisations de défense des droits des juifs aient fait part de leurs préoccupations concernant ses commentaires passés sur Israël, le commissaire aux droits de la personne du Canada
« J’ai accepté de démissionner de mon poste de président de la Commission canadienne des droits de la personne, à compter d’aujourd’hui », a écrit Birju Dattani sur le réseau social LinkedIn.
« Je continue à croire fermement au travail de la Commission, à son mandat et à son importance pour notre démocratie », a-t-il ajouté.
La Commission canadienne des droits de la personne est indépendante du gouvernement et traite les plaintes pour discrimination relativement à la race, le genre ou la religion.
L’universitaire a été nommé à ce poste en juin et, depuis, il a été l’objet d’une enquête indépendante déclenchée par le ministre canadien de la Justice. Birju Dattani avait omis de mentionner le nom de Mujahid Dattani dans ses formulaires de vérification des antécédents, qu’il avait utilisés pour des activités en ligne et des conférences sur le Moyen-Orient.
Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes du Canada avait notamment critiqué un message publié en ligne sous ce nom et qui comparait le sort des Palestiniens à celui des juifs dans le ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale.
Les conclusions de l’enquête, détaillées dans un rapport publié lundi, ont affirmé qu’il n’y avait aucune preuve que Birju Dattani, qui a été élevé dans la religion hindoue mais s’est converti à l’islam, soit antisémite.
« Nous ne pouvons pas conclure que M. Dattani a des croyances qui pourraient être qualifiées d’antisémites ou qu’il a fait preuve de préjugés (conscients ou inconscients) à l’égard des Juifs ou des Israéliens », indique le rapport.
Le document conclut toutefois que M. Dattani a « intentionnellement » omis de mentionner son autre nom lors du processus de candidature, et que l’explication donnée « manque de crédibilité ».
amc-amp/pno