IJL – Réseau.Presse – La Liberté
Ces élections ont eu lieu pour remplacer l’ancien député néo-démocrate Daniel Blaikie, député depuis 2015 et qui a démissionné pour aller travailler auprès du premier ministre du Manitoba, Wab Kinew.
Historiquement, la circonscription a toujours penché côté démocrates. Il s’agissait donc d’un test pour le parti.
Un test réussi, malgré un combat acharné.
Lors des dernières élections générales, Daniel Blaikie s’était largement imposé face à la candidate conservatrice, Réjeanne Caron. La course était beaucoup plus serrée cette année.
Sans surprise, l’élection s’est jouée entre les candidats Leila Dance, qui représentait le Nouveau Parti démocratique et Colin Reynolds qui représentait le Parti conservateur.
Leila Dance s’est imposée avec un résultat préliminaire de 13 606 voix, contre 12 448 pour Colin Reynolds. Près de 40 % des électeurs de la circonscription se sont déplacés pour exprimer leur vote.
Pour le politologue Raymond Hébert, les résultats de ces élections partielles étaient particulièrement importants pour le NPD. « Ils ont gagné leur pari de rompre leur entente avec les libéraux. Ce geste-là visait surtout cette élection partielle. Ils ont même été compétitifs à Montréal. »
« Il ne fallait surtout pas perdre ce bastion-là. »
De son côté, le candidat libéral Ian McIntyre a récolté 1 360 voix. Les autres candidats sont arrivés loin derrière avec respectivement 1 % des votes.
À l’est du pays, à Montréal, une bataille similaire s’est déroulée dans la circonscription de LaSalle–Émard-Verdun. C’est le candidat du Bloc québécois, Louis-Philippe Sauvé qui est arrivé en tête avec 8 884 voix, soit 28 %. La candidate du Parti libéral Laura Palestini a récolté 8 636 voix, soit 27,2 %. En bas du podium, le candidat néo-démocrate Craig Sauvé avec 8 262 voix et 26,1 % des voix.
Chose certaine, le Parti libéral du Canada devra se questionner sur son avenir.
Pour Raymond Hébert, si les libéraux sont les grands perdants de la soirée, les conservateurs eux aussi ont goûté à la défaite. « En particulier à Montréal où ils ont fait seulement 11,6 %. C’est certainement une déception pour le Parti progressiste-conservateur. »
Le politologue précise tout de même que « les élections partielles ne permettent pas de prédire les résultats des élections générales » qui sont prévues pour le mois d’octobre 2025.
« Lorsque les élections générales vont être déclenchées, la lutte se fait évidemment sur un échiquier beaucoup plus vaste et tous les Partis devront organiser des campagnes nationales. »