Pour une nuit dédiée à la célébration des arts, l’évènement annuel, prévu pour le 28 septembre, mettra en lumière des artistes locaux ainsi que des galeries à travers Winnipeg. Ce sera une occasion unique d’explorer diverses formes d’expression artistique dans une ambiance festive du centre-ville, jusqu’à Saint-Boniface. 

Nuit Blanche Winnipeg est une célébration de l’art contemporain qui a vu le jour en France en 1984. Il s’est depuis répandu dans plusieurs villes à travers le monde, notamment Winnipeg depuis 2010. 

Cet évènement a lieu pendant la Fête de la culture, un mouvement bénévole à travers les provinces du pays, visant à élargir l’accès et la participation à la vie artistique et culturelle de leur communauté.

Natalie Thiesen, membre du conseil de la Fête de la Culture Manitoba, en dit plus sur ce que l’on peut attendre de la Nuit Blanche de cette année : « De 18 h à minuit, le centre-ville de Winnipeg, la Fourche, Saint-Boniface et le quartier de la Bourse s’animeront. Le programme de cette année, qui a pour thème Illuminate the night ou Illuminer la nuit, comprend plus de 85 évènements et installations réalisés par des galeries et artistes indépendants ». 

HYPERART

Elle mentionne également la présence de collaborations avec de multiples institutions culturelles, comme le Musée canadien pour les droits de la personne, HYPERART au Centre culturel franco-manitobain (CCFM) et au Théâtre Cercle Molière (TCM), ainsi que les artistes indépendants. « Tout ceci permet le succès de Nuit Blanche et de la Fête de la Culture.

« La programmation de chaque lieu est basée sur les soumissions des artistes et des différentes galeries ou lieux communautaires qui veulent ouvrir leurs portes au public ce soir-là. 

« Ils sont responsables de créer leur propre programmation et leurs propres évènements », explique-t-elle. « Nuit Blanche n’est que la plateforme qui promeut, invite et encourage les artistes et les galeries à participer à la soirée et à montrer leurs talents. »

Une lumière sur l’art francophone

Cette année, une nouvelle installation bilingue intitulée « Corridors Ouverts » célèbre le 150e anniversaire de Winnipeg dans le cadre du programme Our Shared Stories. Our Shared Futures.

« L’installation, qui aura lieu au pied du pont Provencher et dans le parc Steven Juba, dévoilera un labyrinthe de couloirs translucides animés par des projections immersives et des paysages sonores créés par des artistes locaux », explique Natalie Thiesen.

Conçue par l’artiste franco-manitobaine Rayannah, directrice artistique de HYPERART, l’œuvre réunit les talents de Marisolle Negash, Daniel Péloquin-Hopfner, Félixe Sturk Lussier, et Fabbeeo, ainsi que les créations visuelles dynamiques de l’artiste médiatique saskatchewanaise Stephanie Kuse.

Parmi les 88 évènements prévus cette année, 17 auront lieu dans le quartier de Saint-Boniface, notamment au CCFM, au TCM, et à la Maison des artistes visuels francophones. « Nuit Blanche de Saint-Boniface mettra particulièrement en lumière HYPERART, un vibrant mélange de musique, d’art virtuel et numérique, de performances de drag et de mouvement au CCFM et le TCM, sous la direction artistique de Rayannah », ajoute Natalie Thiesen. « Plusieurs activités se dérouleront également durant la Fête de la culture, notamment à la Maison des artistes visuels francophones. »

Un tremplin pour les arts au Manitoba

En 2023, environ 291 évènements ont eu lieu, avec une participation impressionnante de 144 000 personnes à Winnipeg. « Nous avons constaté une forte augmentation de la participation des Manitobains à travers les années, permettant à de nombreuses personnes d’interagir avec des formes d’art qu’elles n’avaient peut-être jamais explorées auparavant. 

« Cela permet aux gens de visiter des galeries d’art et des expositions de manière plus accessible, gratuitement ou à des prix réduits. Cet évènement a également offert une plateforme aux artistes émergents, leur permettant de se faire connaître et nouer des collaborations avec d’autres artistes locaux, et peut-être aussi de toucher un public en dehors de la scène culturelle et artistique », conclut Natalie Thiesen.