Normalement, prévues à l’automne 2025, les élections générales du Canada devraient donc faire émerger de nouvelles têtes.

Élu pour la première fois comme député de Saint-Boniface/Saint-Vital, Dan Vandal a rejoint le Cabinet du ministre en 2019 avec le portefeuille des Affaires du Nord. Il a aussi été responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord et du Développement économique des Prairies.

Dans sa déclaration, le ministre, Dan Vandal a évoqué plusieurs dossiers dont il est particulièrement fier. Du côté du Manitoba, il souligne «  le port de Churchill, qui avait été abandonné par les anciens propriétaires en 2016. Nous avons travaillé avec les propriétaires et exploitants autochtones du Arctic Gateway Group pour élaborer un plan d’exploitation durable qui profitera au Nord du Manitoba et au Canada pour les années à venir ».

Une page à tourner

Pour lui, le temps était venu de tourner la page de sa vie en politique. « Il est temps de passer à l’étape suivante de ma vie, après avoir représenté les Winnipégois pendant de nombreuses années. »

En entrevue avec La Liberté, il a ainsi précisé. « J’y pensais depuis quelques mois. En 2025, cela fera 30 ans que je représente Saint-Boniface et Saint-Vital, que ce soit au niveau municipal ou fédéral.

« De plus, en 2025, j’aurais 65 ans, et après discussion avec ma famille, il semble qu’il est temps de commencer un nouveau chapitre dans ma vie. »

En effet, avant d’être député et ministre, Dan Vandal a été conseiller municipal de Saint-Boniface de 1995 à 2004 et de 2006 à 2014. Il a remporté huit élections à Saint-Boniface.

Cependant, il tient à être très clair sur un point. « Mon annonce n’a rien à voir avec les sondages ni avec une insatisfaction avec le Premier ministre. J’appuie à 100 % Justin Trudeau. Le gouvernement a fait des choses extraordinaires pour et avec les Canadiens. Je suis certain que les sondages seront plus serrés à l’approche des élections.

« J’ai parlé au Premier ministre il y a quelques semaines. Il m’a demandé quelques semaines pour assurer une transition. Mais il fallait aussi l’annoncer pour permettre à un candidat de se faire connaître sous la bannière libérale. Je suis certain que quelqu’un va émerger de la communauté pour représenter le quartier et lutter dans une élection qui sera peut-être difficile. »

Des dossiers à coeur

De manière générale, Dan Vandal se souviendra de plusieurs dossiers importants pour lui. « L’allocation canadienne pour les enfants, c’est vraiment le programme dans mes 30 ans de politique qui a permis d’enlever un demi millions d’enfants de la pauvreté. C’est un programme excellent pour les familles.

« Je suis aussi fier de nos investissements dans la réconciliation. Nous avons bâti Freedom Road pour permettre à la Première Nation de Shoal Lake d’avoir accès à de l’eau potable. De plus, nous avons bâti une nouvelle école et une usine de traitement des eaux à Shoal Lake.

« Mais également, comme représentant de Winnipeg, je suis fier des partenariats pour développer le centre-ville que ce soit Southern Chief, True North Square et la Fédération métisse du Manitoba. Ce sont d’excellents projets. »

Comme francophone, Dan Vandal reconnaît aussi l’importance des langues officielles et de la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

Le vétéran de la politique souhaite laisser quelques conseils au prochain candidat qui portera la bannière libéral. « Il faut écouter les gens, frapper aux portes des gens, assister à des réunions. Les gens veulent avoir un représentant qui les respecte. Même si on ne peut pas résoudre tous les problèmes, il faut prendre le temps de créer une connexion et d’écouter les problèmes. »

Prochain chapitre

S’il y a eu des bons coups, Dan Vandal reconnaît aussi qu’« il y a toujours des regrets en politique. On peut toujours mieux faire ou faire différemment. Mais je garde plus en tête les bons souvenirs et les bonnes rencontres que ces regrets ».

Dans les sondages, le Parti conservateur est loin devant le Parti libéral, pour Dan Vandal. « Tous les programmes qui améliorent la vie des Canadiens vont être menacés si les Conservateurs sont élus. Les citoyens s’engagent pour protéger et promouvoir ce qu’on a au Canada. »

Même s’il clôt le chapitre de la vie politique, Dan Vandal ne sera jamais loin comme il le dit lui-même. « Je suis encore jeune, je ne serais plus représentant politique. Mais je serais toujours dans la communauté. Pour l’instant, je n’ai pas de projet. Quand tout sera fini, je vais prendre du temps pour me reposer et profiter de mes quatre petites filles et de ma famille. Je veux être moins souvent dans les aéroports. »

Il n’est d’ailleurs pas le seul à en avoir fait l’annonce. La ministre du Revenu national, Marie-Claude Bibeau, la ministre des Sports et de l’Activité physique, Carla Qualtrough et la ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario, Filomena Tassi ont également partagé leur intention de ne pas se représenter.