Derrière l’église de la petite ville de Sainte-Anne, par-delà le petit pont piéton qui traverse la Seine, près du grand pavillon métis, quatre piquets ont été plantés dans le sol. 

« C’est là que l’on coulera la dalle de béton, indique Paul-Guy Lavack, président du Musée Pointe-des-Chênes. Le nouvel emplacement sera un petit peu plus grand, car l’on prévoit de faire un espace à l’entrée et de le rendre accessible pour les fauteuils roulants. » 

Pour rappel, le Musée Pointe-des-Chênes se dressait autrefois de l’autre côté du préau, près de la Villa Youville. En mai 2013, un incendie était venu détruire la bâtisse qui ne sera jamais reconstruite. Depuis cet évènement, Paul-Guy Lavack et le Comité du Musée Pointe-des-Chênes n’ont eu de cesse que de chercher un nouvel endroit où exposer les quelque 2 000 artéfacts qui ont été sauvés des flammes. Ces artefacts consistent principalement en des meubles, des tableaux, des livres, des objets du quotidien des pionniers comme des lampes à huile, mais aussi des outils. 

La solution, qui a donc été envisagée, consiste à déplacer la Maison Saint-Laurent, appartenant au Musée, afin de la raccorder au réseau électrique (ce qui n’est pas le cas actuellement) afin d’en faire un espace d’exposition viable. 

Construite en 1973, la maison en rondin typique de l’époque des pionniers est l’une des plus anciennes de la ville. 

Quelques détails à préciser

Les choses sont donc en train de se concrétiser sérieusement, puisque la Ville de Sainte-Anne a donné son feu vert au projet. 

Philippe Dupuis est agent de développement économique à la Ville depuis le mois de mai 2024. Il affirme travailler avec Paul-Guy Lavack dans le cadre de ce projet. Même s’il reste encore quelques détails à préciser. 

« Je pense que le Comité du musée souhaite mettre en place un programme pour accueillir des visites plusieurs fois par mois. Je n’ai pas beaucoup de détails pour le moment, mais je suis pas mal excité, il y a beaucoup d’histoire autour de cette bâtisse. » 

Philippe Dupuis ajoute par ailleurs que la Ville de Sainte-Anne devrait contribuer au budget opérationnel du musée chaque année, à hauteur de 8 000 $. 

De son côté, Paul-Guy Lavack a une idée assez précise de ce qu’il souhaite mettre en place. Aujourd’hui, le Musée Pointe-des-Chênes compte environ 750 items selon les estimations du président. 500 ont été sauvés de l’incendie de 2013 et sont stockés dans un entrepôt à l’entrée de la ville de Sainte-Anne et près de 250 sont entreposés dans la Maison Saint-Laurent. 

Mais tous ne seront pas exposés dans le nouveau petit musée en même temps. 

« Nous aurons certainement un programme pour les quatre saisons, chacune d’elles aura son propre thème. Les objets exposés correspondront à la saison en cours. » 

Plusieurs programmes

Mais ce n’est pas tout, Paul-Guy Lavack prévoit aussi de mettre en place des programmes pour les écoles ainsi que pour les aînés. Cependant, le nouveau musée ne serait pas nécessairement ouvert tous les jours, mis à part peut-être pendant la saison estivale. 

A priori, tout cela devrait pouvoir se mettre en place. Pour le moment, Paul-Guy Lavack est encore dans l’attente de devis qui devraient arriver à la mi-octobre. Il devra en présenter trois à la Ville. Il s’agit de se faire une idée des coûts associés, à la fois à la construction de la dalle en béton, du coût de déplacement des objets ainsi que de la Maison Saint-Laurent qui mesure environ 5 mètres par 6 (soit 18,5 par 21,5 pieds). Au moment de passer sous presse, Paul-Guy Lavack n’a reçu qu’un seul devis concernant la dalle en béton. Le prix estimé est de 12 000 $. 

Si la Ville accepte les estimations que présentera le président du musée, les choses devraient se mettre en marche sans encombre. D’ailleurs, Philippe Dupuis, sans trop en dire, révèle avoir d’autres ambitions pour le musée. 

« Nous sommes déjà en train de voir s’il y a des choses que l’on peut mettre en place, pour le moment on attend de voir, mais on va peut-être avoir d’autres initiatives pour agrandir le musée. »

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