C’est Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, qui a fait l’annonce de la création de ce groupe consultatif externe. Et pour soutenir et renforcer l’écosystème de la recherche en langue française au Canada, un investissement de 8,5 millions $ sur 5 ans est prévu. Un financement accordé dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 : Protection-promotion-collaboration.

Les 10 experts choisis par le gouvernement fédéral sont : Anne Leis, professeure titulaire à Université de la Saskatchewan, Gary W. Slater, professeur titulaire, Université d’Ottawa, Linda Cardinal, professeure titulaire et vice-rectrice adjointe à la recherche, Université de l’Ontario français, Mamadou Fall, professeur éminent et directeur, Université d’Ottawa, Valérie Lapointe-Gagnon, professeure agrégée, Faculté Saint-Jean, Université de l’Alberta, Vincent Larivière, professeur titulaire, Université de Montréal, Michelle Landry, professeure agrégée, Université de Moncton, Rémi Léger, professeur titulaire, Université Simon Fraser, Patrick Poirier, directeur général, Les Presses de l’Université de Montréal et enfin donc Danielle de Moissac de l’USB.

Celle qui enseigne les sciences biologiques à l’USB explique l’objectif d’un tel groupe qui a déjà commencé les rencontres. « On veut donc guider l’élaboration d’une stratégie fédérale sur la recherche scientifique. Il y a bien sûr déjà eu des études sur le sujet et nous ferons donc un survol des connaissances déjà recueillies. On va d’abord faire un état des lieux, à la fin on doit rédiger un rapport. »

Danielle de Moissac, qui a régulièrement travaillé sur des sujets liés au contexte francophone minoritaire, détaille les défis rencontrés par les chercheurs et chercheuses francophones. « D’un point de vue d’un plus petit établissement, il y a tout le soutien à la recherche et le manque de temps accordé pour faire des recherches qui représentent notre plus grande barrière. Structurellement, il n’y aussi pas d’équité entre la recherche en français et en anglais, on en est encore loin. Mais, il y a peut-être des incitatifs à trouver pour montrer l’avantage de publier en français. »

Le groupe a prévu de se réunir environ une fois par mois jusqu’à la fin de leur étude en mars 2026.