Depuis septembre, les résidents de Saint-Pierre-Jolys n’ont plus accès à la bibliothèque durant la journée. Les horaires ont dû être revus comme le précise Alison Palmer, porte-parole des Amis de la Bibliothèque régionale Jolys. « En ce moment, les heures d’ouvertures sont du lundi au jeudi, de 16 h à 20h et le samedi de 9 h à 13 h. »
Cette bibliothèque, qui avait un but communautaire dès sa conception, se voit donc couper de son premier objectif. « La réduction des horaires affecte les activités de la garderie, celle des parents qui font l’école à domicile ou encore la programmation pour les aînés. D’un point de vue personnel, nous allons beaucoup moins à la bibliothèque parce que les horaires ne fonctionnent pas avec nos emplois du temps.
« Il y a aussi des conflits d’horaires avec l’école qui veut aussi s’en servir en soirée. Pour l’instant, la situation n’est vraiment pas idéale. »
En réunion de conseil du 16 octobre, le Village de Saint-Pierre-Jolys a présenté plusieurs options. « L’école parle de prendre possession du bâtiment à 100 % d’ici la prochaine année scolaire. Il faut donc trouver une solution. Le Village a donc proposé d’acheter une propriété au coin de la rue Turenne et de l’avenue Jolys. Le bâtiment est beaucoup plus petit que ce qu’on a déjà, il faudrait aussi faire des rénovations. Le coût total pour l’acquisition et les travaux serait d’environ 250 000 $.
70 $ supplémentaire par année
« Pour payer ce terme de 10 ans, le Village voudrait augmenter les impôts des résidents de Saint-Pierre-Jolys. Ce serait environ 70 $ par année. On peut penser que ce n’est pas tant que ça. Mais aujourd’hui, le coût de la vie a vraiment augmenté. Il y a beaucoup de gens qui se sentent stressés à l’idée de voir l’augmentation des impôts. »
En parallèle de cette solution, le Village est en attente de financement pour un nouveau complexe sportif. « Dans ce complexe, il y aura une place réservée à notre bibliothèque. Cependant, il faudrait au moins attendre cinq ans avant de voir ce projet réalisé. Alors en attendant, il faudrait une place temporaire pour héberger la bibliothèque et servir la communauté. »
D’un point de vue personnel, pour Alison Palmer, même une solution à court terme est une solution. « J’aimerais avoir accès aux livres. Si le seul moyen d’avoir ces livres, c’est de payer 70 $ par année, c’est d’accord. 70 $ c’est le prix de quatre livres neufs, c’est trois mois d’abonnement à Audible. Je suis consciente que tout le monde ne peut pas se le permettre. »
Ce coût supplémentaire ne concernerait que les résidents de Saint-Pierre-Jolys et non pas ceux de la Municipalité rurale de De Salaberry. « La Municipalité refuse d’augmenter les impôts. Cependant, elle souhaite que ses résidents aient accès à la bibliothèque. Si la Municipalité augmentait ses impôts, le coût serait moindre pour tout le monde. »
Conservation de la bâtisse
D’un autre côté, les Amis de la Bibliothèque régionale Jolys tentent de protéger le bâtiment de la démolition. « Ashley Carrière et moi-même étudions les possibilités de protéger le bâtiment. Nous avons eu des discussions avec Historic Resources Branch, qui nous ont informés que le dossier pouvait prendre une année.
« Ashley a fait beaucoup de recherche par rapport à l’historique de la bâtisse, au terrain, à la construction elle-même. Elle a partagé ce travail avec eux. Ils vont étudié ce qui peut être fait pour protéger la bâtisse de modifications majeures. »
Pour rappel, c’est l’architecte Étienne Gaboury qui avait réalisé les plans du bâtiment de la Bibliothèque Régionale Jolys.
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