Avec des informations de Jonathan Semah
Une quarantaine de personnes étaient réunies au CCFM pour entendre le rapport à la communauté de l’organisme.
Michelle Gervais, présidente de l’organisme, a notamment souligné les défis qui persistent malgré le soutien financier de la Province. Pour rappel, en avril 2024, le gouvernement provincial avait presque doublé le financement opérationnel du CCFM. En effet, c’était un financement supplémentaire annoncé de 387 000 $.
Pourtant, c’est un déficit financier d’environ 107 000 $ qui a été présenté ce soir lors du rapport à la communauté. Ginette Lavack, directrice générale, a tenu à rappeler que « le nouvel argent est en fait un rattrapage d’argent déjà dépensé dans les années passées. »
En entrevue avec La Liberté, Ginette Lavack a expliqué le financement idéal pour le CCFM. « Sans être aller dans le détail, actuellement, le financement opérationnel est de 806 000 $. Il faudrait ajouter un 400 000 $ voire 500 000 $ pour être à l’aise et ne pas avoir à se préoccuper de choisir entre la maintenance du bâtiment ou bien la programmation. »
Pour l’année 2024, le budget opérationnel est 2,4 millions $. Michelle Gervais souligne qu’« on sait que la culture ne paie pas. Il nous faut plus qu’un 500 000 $ pour être capable de remplir notre mandat ».
L’appui du gouvernement
Le ministre du Sport, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme, Glen Simard était présent à la présentation du rapport. En entrevue, il a rappelé le soutien du gouvernement provincial envers le CCFM. « Avec la subvention que nous avons doublée, ça a donné l’occasion de respirer et de faire un peu de rattrapage. Le CCFM sait qu’ils ont avec nous un partenaire, un groupe parent qui croit en leur vision et mandat.
« Nous allons continuer à travailler avec la direction pour assurer que le futur est stable et que l’on peut prédire des succès pour l’avenir, que la programmation reste forte et que les services offerts par le CCFM continuent à répondre aux besoins de la communauté. Et là où l’on peut aider, ajouter, c’est toujours une question de budget. »
À noter que le présent rapport a été présenté au gouvernement provincial et accepté.
Le projet de l’atrium en pause
En parlant de maintenance, Ginette Lavack a précisé dans son discours qu’à ce sujet « notre budget n’est pas un budget de maintenance, c’est le minimum pour s’assurer que le bâtiment roule. »
Ce budget se chiffre à environ 335 000 $. Mais cette réalité a obligé le CCFM à faire des choix. « Nous devons soumettre un plan d’affaires à la Province. Nous avons vu les besoins d’infrastructures importants. Alors, nous avons soumis une demande de financement au travers du programme fédéral Bâtiments communautaires verts et inclusifs. Cependant, dans nos études, il était difficile de faire rentrer les réparations du bâtiment en ajoutant l’atrium. Le projet est donc en attente pour le moment. Mais il n’est pas abandonné. »
Une vision d’avenir
La directrice générale, Ginette Lavack a présenté la vision que souhaite accomplir le CCFM dans les années à venir. Elle a passé quelques activités qui se sont déroulées au cours de l’année.
« On est ce lieu important pour la communauté franco-manitobaine. Le CCFM est au service de sa communauté. Nous avons une programmation très diversifiée en accueillant des jeunes, des moins jeunes, des personnes issues de la communauté LGBTQ2S+. Mais aussi diversifiée en termes de choix que ce soit de la musique, du cinéma ou d’autres encore. Il y a une belle panoplie d’activités. »
Au total ce sont donc 90 000 personnes qui ont visité le bâtiment du 340 boulevard Provencher. « On estime que 55 000 personnes sont passés dans le bâtiment du CCFM au travers des activités des partenaires comme le Festival du Voyageur, le Freeze Frame, etc. L’idée est qu’on est le point rassembleur de la communauté.
« Pour la programmation du CCFM en soit, on estime ce chiffre à 35 000 personnes au travers, par exemple, de 26 matchs de la LIM, 15 soirées de mardi jazz et bien d’autres. »
Parmi ses 35 000 personnes, plus de 5 000 ont participé au Patio 340. Ginette Lavack le résume ainsi. « On rassemble des artistes, des familles et des amis autour d’une mission commune : faire rayonner la culture francophone. »
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