Cette fin d’année rime avec la traditionnelle Exposition des membres de la Maison des artistes visuels francophones. « J’aurais tendance à dire que ça existe depuis que la Maison existe », réfléchit Lou-Anne Bourdeau, la directrice générale. « Ça a pris des formes différentes, ça n’a pas toujours été pendant les fêtes, mais il y a toujours une volonté de montrer le travail des membres. Donc, oui, je dirais que c’est vraiment depuis le début de la Maison dans les années 2000 », poursuit-elle. 

Comme d’autres, cette exposition maison a un thème. Cette année, c’est Boucler la boucle. Lou-Anne Bourdeau livre les mystères d’une telle thématique. « On cherche régulièrement des thèmes significatifs, mais qui restent assez larges pour que chacun puisse s’y reconnaître. D’abord, il y a bien sûr la boucle comme la fin d’année qui termine un cycle. On peut imaginer un artiste qui arrive au bout de sa création. »

Cette exposition, qui sort un peu du cadre de la programmation classique, est aussi un bon moyen pour les artistes de se laisser aller et d’oser de nouvelles choses. « Ils peuvent montrer des choses originales qui sortent de leur travail habituel ou même de montrer un aperçu de ce qui s’en vient pour leurs futures collections. »

Si elle rappelle que c’est avant tout pour donner un cadre, Lou-Anne Bourdeau remarque d’expérience que proposer un thème peut avoir un effet un peu bloquant pour certains artistes. « Généralement, un thème, ça stresse un peu. Les gens nous appellent et nous écrivent parce qu’ils ont l’impression que leurs œuvres ne rentrent pas complètement dans le thème. Mais, il n’y a vraiment rien de dogmatique là-dedans, on trouve toujours un moyen de raccrocher tout ça ensemble. »

L’occasion d’intéresser de nouveaux membres?

Alors que la Maison des artistes visuels compte présentement une cinquantaine de membres selon les données de la directrice générale, ce genre d’évènement permet aussi à certains de mettre à jour leur membership, voire même de faire venir de nouveaux membres. « Ça fait qu’on pourrait avoir une exposition avec 50 artistes, et même encore plus. Il est tout à fait possible de s’inscrire en tant que membre, ça coûte 30 $ et ça dure un an. Parfois, ça nous permet d’ajouter des gens qui n’étaient pas dans le radar de la Maison, c’est toujours excitant de voir des nouveaux. »

L’exposition aura ensuite lieu dans la Galerie principale du 5 au 21 décembre 2024. À noter que l’organisme ne met pas de limite au nombre d’œuvres à présenter par artiste, mais rappelle tout de même que des choix seront faits en fonction de la place disponible. « En effet, l’objectif est de mettre le plus d’œuvres possible. Mais c’est certain que si tous nos artistes appliquent et amènent dix œuvres, ça sera compliqué de tout exposer. Après, il existe toujours des moyens de jumeler des œuvres ou de trouver un équilibre avec des œuvres imposantes et d’autres, plus petites. »

En revanche, là où il n’y a pas de limite, c’est ce qui concerne la créativité des artistes. Tous les médiums sont possibles pour cette exposition. « À la Maison, on présente déjà généralement une large palette d’artistes. Donc oui, ça peut être des œuvres en 2D, 3D, de la photo, de la vidéo et l’on a assez d’expertise pour montrer tout ça. » 

À noter que si certaines des œuvres présentées vous plaisent, elles pourront être achetées selon la volonté ou non de l’artiste qui a fait l’œuvre désirée.