C’est Brigitte Arondel-Parent, vice-présidente de la FAFM et infirmière de métier, qui va présenter cet atelier ce 13 novembre. Elle explique d’où vient le besoin de parler de cette maladie.
« L’Alzheimer reste une maladie qui fait peur. On a voulu la démystifier pour mieux la comprendre. On l’appelle la maladie ruineuse, il y a une perte totale au niveau des capacités humaines. À titre personnel, j’ai travaillé pendant 12 ans au Foyer Valade, dans une unité d’Alzheimer. En France, j’ai aussi été en neurochirurgie et neuromédecine. Donc, la neurologie est un sujet qui me passionne. »
Pendant environ une heure dans cet atelier qui appelle à dépasser les stéréotypes de cette maladie, Brigitte Arondel-Parent va évoquer plusieurs thèmes. « On va parler des différentes formes de la maladie, notamment lorsqu’on est jeune. Il y a aussi l’établissement du diagnostic et les différentes formes de démence, car il n’y a pas qu’Alzheimer comme maladie neurodégénérative. Il y aura une emphase à propos des aidants naturels et comment on parle à une personne qui a une démence précoce et comment l’amener chez le médecin. »
Aussi du soutien pour les aidants
Si cette maladie est incurable, Brigitte Arondel-Parent demeure optimiste quant à la possibilité un jour de trouver un traitement. « J’y crois à la guérison », lance-t-elle. L’infirmière souligne surtout l’importance d’établir un diagnostic rapide. « Le meilleur test possible à faire est le Mini Mental de Folstein. Un test qui va englober toute la mémoire intellectuelle, temporelle, spatiale. »
En plus d’informer les personnes à risque ou déjà atteintes, cet atelier se veut aussi être un soutien pour les familles et les aidants. « C’est un coquillage qui se referme et qui ne s’ouvre jamais. Beaucoup de personnes utilisent cette métaphore pour parler de cette maladie. Il arrive aussi que l’aidant devienne également à risque, car il y aura un tel surmenage que la personne n’est plus capable. Je trouve souvent ça chez les aidants naturels : ils luttent beaucoup. Jusqu’au bout, ils ne veulent pas amener leurs proches dans des institutions. Ils pensent qu’ils peuvent le faire, certains se sentent même coupables. Mais quand il s’agit de la sécurité du patient, et le statut mental de l’aidant qui rentre en compte, là, on a un problème. »
Brigitte Arondel-Parent rappelle d’ailleurs que la FAFM soutient les aidants naturels et les décharge de ce travail qui peut être très lourd à travers le projet Vieillir chez soi. Une initiative qui soutient les personnes ainées qui habitent encore chez elles.