Geneviève Pelletier assurera toujours le rôle de directrice artistique et générale jusqu’au 31 juillet 2025.

Entrée en fonction en 2012, l’artiste multidisciplinaire Métis de la Rivière Rouge aura su, entre autres, faire face et tenir bon pendant la pandémie.

Mais lorsqu’on lui pose la question de savoir ce dont elle est le plus fière, Geneviève Pelletier ne réfléchit qu’une demi-seconde.

« Je dirais que de voir des publics comme ceux que l’on a vus hier soir à la première de Sous les tilleuls ou encore ventre mou, je dirais que c’est là que je trouve ma plus grande fierté. Le travail de terrain. »

Pendant ces douze années à la direction du théâtre, ce qui a animé Geneviève Pelletier, ça a été d’ouvrir le dialogue, d’inciter les gens à se rencontrer, mais l’objectif premier, c’était d’offrir à la scène créative locale « un espace où créer, où les artistes ont une parole ».  

« Je suis rentrée à la direction après quelqu’un qui avait été là pendant 44 ans, se souvient-elle. Il y a un gros virage qui a été fait depuis, et il en relevait de la survie même du théâtre selon moi. Mon plus grand accomplissement c’est d’avoir transformé le TCM, qui proposait 90 % de représentations classiques, à un théâtre dont la programmation se compose à 100 % de créations. »

En plus de la scène locale, la directrice artistique et générale à également œuvré à faire rayonner le TCM à l’international, avec des collaborations outre-mer. « On a tourné en France, au Maroc, en Guinée ou encore en Côte d’Ivoire. C’est quand même un bel accomplissement, je crois ».  

C’est donc sans regret, en tout cas, elle l’assure, que Geneviève Pelletier se prépare dorénavant à se diriger vers une nouvelle étape de sa vie. « J’ai beaucoup appris au TCM, j’ai fait beaucoup de chemin par rapport à ma propre philosophie, sur le vivre ensemble, sur la façon dont j’aimerais voir ce monde évoluer. » Elle se dit désormais prête à apporter sa contribution ailleurs.

Son départ intervient juste avant le centenaire de la plus vieille compagnie de théâtre francophone du Canada. Et ce n’est pas par hasard.

« Je visais toujours le centième comme étant le moment pour moi de passer à autre chose. Je pense que c’est important qu’une variété de gens influe sur le théâtre. Ça faisait quelques années que j’y pensais déjà. »

Elle assure tout de même que la saison du centième sera extraordinaire.

Pour ce qui est de la succession, le communiqué indique que le CA « lancera prochainement un processus de recrutement ouvert pour sélectionner une nouvelle direction artistique et codirection générale ».

Geneviève Pelletier quant à elle assure qu’elle sera là pour le théâtre tant qu’il aura besoin de moi.

Une fois son mandat terminé, elle prendra un peu de temps pour elle, dans les pas de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur les chemins escarpés de la côte portugaise.