Depuis le 2 décembre, de nouveaux locaux de la garderie Les Petits Amis de Sainte-Anne accueillent 48 bambins pour le plus grand plaisir de la communauté qui avait besoin de cet agrandissement. 

Syvelie Mesidor Vaneus, directrice de la garderie, rappelle que « c’est la seule garderie francophone qui existe à Sainte-Anne et c’est aussi la seule qui accueille des bébés. Nous manquions d’espace alors que la liste d’attente ne faisait que grandir ». 

En date de son entrevue avec La Liberté, il y avait 84 bébés inscrits sur la liste d’attente et 102 enfants d’âge préscolaire. 

Partenaire avec la Division scolaire franco-manitobaine, Syvelie Mesidor Vaneus les a contactés au sujet du manque de place en 2021. « Tous les cinq ans, la CSFM ajuste son plan quinquennal de construction. À la suite de notre conversation, la garderie était sur la liste. 

« Mais à un moment, on a trouvé que la demande s’intensifiait. Nous avons même pensé à un moment de renvoyer dix élèves scolaires pour avoir davantage de place. Heureusement la DSFM a ouvert une deuxième salle pour nous. Cependant, ce n’était pas une solution à long terme. »

En 2022, le CA a acquis un terrain grâce à de l’argent mis de côté. « Nous avons aussi cherché des fonds auprès des différents paliers de gouvernement. »

Deux ans plus tard, le projet se chiffre à 2,8 millions $. La garderie peut accueillir 16 bébés et 32 préscolaires supplémentaires pour un total de 108 enfants sur deux sites (l’ancien site accueille quatre bébés, 24 préscolaires et 32 scolaires). « Il y a beaucoup de personnes qui valorisent le fait français même si ce n’est pas la première langue à la maison. Nous devons donc répondre à leur demande. »

Néanmoins, le bâtiment connaît aussi quelques préoccupations comme l’explique Syvelie Mesidor Vaneus. « À Sainte-Anne, les personnes ont des puits. Il n’y a pas vraiment l’eau courante comme à Winnipeg. Alors pour la construction du bâtiment, il fallait un système avec une réserve d’eau pour assurer la sécurité avec, par exemple, les gicleurs à incendie. Ce sont des obstacles qui ont ajouté au coût du projet. » 

Un agrandissement signifie aussi du personnel supplémentaire. Désormais, il y a dix membres de personnel séparés sur les deux sites. « Nous comptons engager encore du monde. Cependant il faut du personnel qualifié, avec un niveau deux ou un niveau trois. 

« Comme nous savions que le projet allait bientôt aboutir. Grâce à un fonds mis sur pied par le CA, nous avons envoyé quelques membres de notre personnel à l’école pour qu’ils obtiennent au moins leur niveau deux. L’idée est que chaque personne soit vraiment autonome et soit outillée avec les ressources. »

Syvelie Mesidor Vaneus reconnaît aussi la difficulté d’avoir du personnel 100 % bilingue. « Il y a une personne qui ne parle pas parfaitement français. Mais elle a commencé à l’apprendre. C’est aussi la beauté du bilinguisme. » 

À peine ce projet terminé, Syvelie Mesidor Vaneus a déjà de nouvelles idées. « Nous allons sûrement entamer des conversations avec la DSFM pour voir s’il y a des possibilités d’accueillir des scolaires dans le nouveau centre. »

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