Réélu à la vice-présidence de la Société de la francophone manitobaine (SFM) lors de l’AGA du 18 octobre, Derrek Bentley assure aussi l’intérim à la présidence depuis la démission d’Angela Cassie le 27 septembre. Dans ce contexte, candidater pour prendre pleinement le poste de la présidence semblait logique. « Oui, c’est une étape plutôt logique pour moi au CA après le poste de vice-présidence », confirme Derrek Bentley.

Le nouveau président aura un mandat relativement court car il s’agit de finir celui d’Angela Cassie qui se finira à la fin 2025 jusqu’à la prochaine AGA de la SFM. À noter que l’AGE se passera en virtuel le 17 décembre à partir de 17 h.

Deux candidats, plusieurs objectifs

Face à Derrek Bentley, il y aura aussi une personne qui connaît bien la SFM. En effet, Gilles Pelletier a déjà été candidat à la présidence de l’organisme en 2023 et a notamment été pendant deux ans au conseil d’administration. Il souhaite positionner la SFM comme un leader dynamique et innovant, il explique : « ce que je veux voir à la SFM si je suis élu président, c’est un organisme plus dynamique par rapport à la protection du français au Manitoba. Un exemple : on perd de plus en plus de services. En tant que francophone, quand je veux demander des services en français, je ne les ai pas. Que ce soit à la Ville, à la Province ou au Fédéral. »

De son côté, Derrek Bentley, s’il est élu président, veut déjà appuyer la nouvelle direction générale en place et souhaite avancer sur les changements de gouvernance. « C’est un projet qui a commencé il y a quelques années et qui va prendre fin dans les prochains mois. Il reste du travail à faire pour s’assurer que cette gouvernance va mieux fonctionner pour la SFM, tout en gardant à l’esprit que ça représente réellement la francophonie manitobaine. »

Pour rappel, lors de la dernière AGA, la SFM avait expliqué avoir retenu les services de PGF Consultant pour faire ce travail. La consultante de PGF Debra Violette avait présenté sa méthodologie et expliquait : « L’idée n’est pas de maintenir le statu quo. La question est donc de savoir : Comment réduire la taille du CA pour le rendre fonctionnel, tout en ne faisant perdre à aucun organisme membre ses prérogatives actuelles en matière de concertation/politique/positionnement stratégique? »

Pour information, le CA est présentement composé de 22 membres.

Rendre la SFM plus visible

Gilles Pelletier souhaite aussi que la SFM soit encore beaucoup plus présente pour les autres organismes communautaires, notamment quand il s’agit de recherche de subventions.

« Il faut être à l’écoute des francophones qui sont dans la province. Des francophones sont partis du Manitoba. Évidemment, il y a plusieurs facteurs, notamment économiques. Car, l’enjeu, c’est la pérennité de la francophonie au Manitoba, ce sont les nouveaux arrivants. Et j’ai toujours dit que la SFM n’en faisait pas assez pour eux. Bien sûr, ce n’est pas la faute de la SFM s’ils ne peuvent pas vivre et travailler en français mais je pense que la SFM a un rôle important à jouer sur ces sujets-là. »

Gilles Pelletier a aussi des idées pour l’économie francophone, la culture et les arts ou encore le développement durable.

Enfin, les deux candidats sont d’accords sur l’idée de mieux faire connaitre l’organisme, le « démocratiser », comme le souligne Gilles Pelletier.

« On ne peut pas accueillir grand monde, s’il ne sait même pas qu’on existe. Ça sera l’un de mes points : comment augmenter notre visibilité et comment prendre des pas vers les gens, » conclut Derrek Bentley.