« Nous ciblons d’être prêts pour le 20 janvier, quand l’administration Trump sera rentrée au pouvoir. » À plusieurs reprises, Wab Kinew a rappelé cette date et tout le travail qu’il reste à faire.

Dans un point presse, le chef du gouvernement manitobain a d’abord dressé la liste des secteurs économiques qu’il souhaite protéger avant de potentielles décisions de Donald Trump. « Il s’agit de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, des exportations d’énergie et, bien sûr, des transports. »

Pour justifier sa menace d’appliquer de taxes douanières de 25 %, sur toutes les importations du Canada et du Mexique, le président américain élu avait notamment expliqué que la frontière canado-américaine n’était pas assez sécuritaire sur les questions migratoires et le trafic de drogues.

Sur ce sujet, Wab Kinew se prépare aussi. « Nous sommes en train d’élaborer un plan intégré qui nous amènera à investir dans des heures supplémentaires de la part de la GRC pour renforcer la présence des forces de l’ordre sur les routes et autoroutes menant à la frontière américaine », sans compter l’utilisation des outils comme les hélicoptères et les drones.

L’Ontario et l’Alberta se préparent aussi

Enfin, le premier ministre manitobain a demandé de l’aide « au gouvernement fédéral pour établir notre présence permanente aux États-Unis. »

Ce n’est pas le seul premier ministre au Canada qui a commencé à prendre des mesures. À la suite de la rencontre d’hier et encore aujourd’hui, Doug Ford, le premier ministre ontarien explique envisager de suspendre les exportations d’énergie vers les États-Unis si le président désigné Donald Trump mettait en place les tarifs douaniers.

Dans le même temps, l’Alberta a annoncé la création d’une nouvelle unité provinciale pour sécuriser la frontière avec les Etats-Unis.

Pour rappel, environ 75 % des exportations du Canada se rendent aux États-Unis.

Enfin, les premiers ministres du Canada ont « réaffirmé qu’un droit de douane de 25 % sur les marchandises traversant la frontière ne ferait qu’augmenter les prix et accroître les difficultés auxquelles sont confrontées les familles de travailleurs dans les deux pays », peut-on lire dans le compte rendu partagé par le premier ministre du Canada, ce mercredi.