Pour ces derniers moments, il prépare à présenter Casse-Noisette, un classique qui lui tient particulièrement à coeur.
Avant de retrouver la salle Centennial Concert Hall à Winnipeg du 20 au 28 décembre, André Lewis et sa troupe présentent d’abord Casse-Noisette jusqu’au 15 décembre en Colombie-Britannique. Il fait un petit retour sur ces premières représentations. « Ça se passe très bien, le public aime beaucoup. À chaque spectacle, on sent que notre confort s’améliore. »
Ce grand classique du ballet est un incontournable des fêtes de fin d’année au RWB. Pendant deux actes d’environ deux heures, l’intrigue suivra Clara pendant Noël 1913 dans une grande demeure canadienne. La jeune fille va se retrouver dans une grande aventure avec son casse-noisette qui la protégera de l’armée du roi des souris.
André Lewis, récipiendaire de l’Ordre du Canada et du Manitoba, se dit « très heureux » de terminer sa longue carrière au RWB par Casse-Noisette. « Oui, ça m’interpelle, et ça me touche. C’est déjà moi qui avais été commissionné pour le faire il y a 25 ans. Puis, nous avons fait notre propre version, un nouveau Casse-Noisette. C’est spécial pour moi, c’est même par Casse-Noisette que j’ai commencé mon apprentissage du ballet. Quand j’étais jeune, mes parents m’avaient envoyé faire Casse-Noisette avec une compagnie régionale. »
Revisiter le Casse-Noisette
Le Ballet Royal de Winnipeg avait déjà une version du Casse-Noisette dans les années 1970. C’est John Neumeier qui en avait été le chorégraphe. « Sa version n’était pas liée à Noël, alors j’ai ajouté ça dans notre proposition, c’est quelque chose de différent. »
Pour continuer avec les différences et pour continuer à se réinventer après toutes ces années, André Lewis y a incorporé d’autres danses. Le directeur artistique a déjà notamment collaboré avec l’ensemble Rusalka Ukrainian Dance, un des groupes de danse ukrainienne les plus reconnus au monde.
Et pour ce Casse-Noisette a aussi ajouté pour la première fois le Manohar Performing Arts, un collectif de danse classique indienne basé à Winnipeg, qui intègre le Bharatanatyam et le Kathak à la danse contemporaine canadienne. « C’est une façon différente d’appréhender la danse, une façon qui m’intéresse beaucoup. Nous avions déjà fait quelque chose avec de la danse indienne il y a dix ans, je crois, c’est enrichissant », souligne André Lewis.
Après ce temps des fêtes, André Lewis se rapprochera de sa retraite prévue en 2025 et sait le Ballet Royal de Winnipeg entre de bonnes mains. « Ça se passe bien, il y aura un temps de transition avec une nouvelle direction artistique et je suis bien heureux que ça arrive (rires). »