La démission de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, et l’annonce du ministre des Logements, Sean Fraser, auraient pu faire oublier que ce lundi était normalement dédié à la présentation de l’énoncé économique de l’automne 2024.

Voici quelques points saillants à retenir :

Le déficit du gouvernement fédéral pour l’année 2023-2024 est de 61,9 milliards $, soit 21,9 milliards $ de plus que les 40 milliards $ prévu par le Fédéral,

Pour 2024-2025, le déficit devrait se réduire à 48,3 milliards $,

5 milliards $ sont investis dans l’intelligence artificielle pour le développement des compétences,

94 milliards $ en crédit d’impôt à l’investissement dans l’économie,

L’inflation s’est stabilisée autour de 2 %, la Banque du Canada a pu baisser son taux directeur pour atteindre 3,25 % en décembre 2024.

Pour tenter de justifier ce déficit, le document parle donc « d’importantes dépenses inattendues liées au passif éventuel pour les revendications des peuples autochtones. » … « Sans ces dépenses, et les allocations de soutien versées pendant la pandémie de COVID, le déficit budgétaire de 2023-2024 aurait été d’environ 40,8 milliards $ ».

L’énoncé économique annonce très peu de nouvelles choses. Le gouvernement fédéral parle de nouveau des garderies à 10 $ par jour, des soins dentaires pour tous. L’emphase de plusieurs mesures est toutefois mise pour préparer un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Par exemple, le Fédéral prévoit 1,3 milliard $ pour la Sécurité publique Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada, le Centre de la sécurité des télécommunications Canada et la Gendarmerie royale du Canada pour protéger les frontières.