Les 55 000 postiers en grève au Canada depuis un mois, qui perturbent l’envoi de millions de colis à l’approche de Noël, retourneront au travail mardi matin, a annoncé lundi le ministre du Travail.

Le Conseil canadien des relations industrielles a “ordonné la prolongation des conventions collectives actuelles et la reprise des activités” sur la demande du gouvernement, a dit Steven MacKinnon sur le réseau social X.

Le syndicat représentant les facteurs de Postes Canada – la société d’État appartenant au gouvernement canadien – s’était mis en grève le 15 novembre pour demander notamment des augmentations de salaires.

“Les parties sont dans une impasse totale”, avait déclaré le ministre vendredi, déplorant des progrès limités et des divergences importantes.

La grève a été suspendue jusqu’en mai prochain.

Selon le ministre, 190 000 passeports n’ont pas été livrés depuis le début de la grève, ce qui compromet les projets de voyage pour les fêtes de fin d’année.

Des cadeaux, des dons aux organisations caritatives et des médicaments sont également restés bloqués, ce qui a eu un impact important sur les communautés éloignées et nordiques qui n’ont pas accès à des compagnies privées de livraisons comme UPS ou FedEx.

Après l’intervention du gouvernement dans le conflit, le syndicat a dénoncé vendredi “avec la plus grande fermeté cette attaque contre le droit de grève et le droit à la négociation collective libre et équitable”.

Dans le cadre de son projet de redressement, Postes Canada souhaite embaucher davantage de personnel à temps partiel pour assurer la livraison des colis sept jours sur sept.

La société d’État a perdu plus de 3 milliards de dollars depuis 2018 et a affiché une perte de 315 millions de dollars au troisième trimestre de 2024.

Le syndicat demande de son côté des augmentations salariales de 19 % sur quatre ans.

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