Cela sur fond de crise politique après le départ surprise de la numéro 2 de son gouvernement, ont indiqué jeudi des sources gouvernementales à l’AFP.

Les changements apportés à l’équipe ministérielle pourraient concerner une douzaine de ministères sur 35, ont précisé ces sources. Depuis l’été, neuf ministres ont quitté le cabinet ou ont annoncé ne pas vouloir se présenter aux prochaines élections fédérales.

La pression est montée d’un cran cette semaine sur le Premier ministre après la démission surprise de la vice-Première ministre Chrystia Freeland en raison de divergences sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis, le président élu Donald Trump ayant menacé d’imposer des droits de douane de 25 % avec ses voisins.

Justin Trudeau, qui fait depuis face à des voix dissidentes de plus en plus fortes et nombreuses dans ses propres rangs, a “le plein soutien du cabinet” pour rester en poste, a assuré jeudi devant les journalistes Dominic LeBlanc, qui a remplacé Chrystia Freeland cette semaine comme ministre des Finances et qui est un allié proche du Premier ministre.

Justin Trudeau, qui a annoncé son intention de se représenter dans les mois qui viennent, est crédité dans les sondages de plus de 20 points de retard sur son rival conservateur Pierre Poilievre.

Les prochaines législatives doivent avoir lieu au plus tard le 20 octobre 2025, mais beaucoup d’analystes estiment que le gouvernement a peu de chances de tenir jusque-là, ce qui déclencherait des élections anticipées.

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