Dépassant les 8,5 milliards de dollars, a annoncé lundi le Bureau d’assurance du Canada.

Ce chiffre est 12 fois supérieur à la moyenne annuelle, de 701 millions de dollars, enregistrée pendant la décennie 2001-2010. Le précédent record à 6 milliards de dollars datait de 2016, année marquée par les feux de forêt de Fort McMurray dans le centre du pays.

Comme dans de nombreux autres pays, l’année 2024 devrait être la plus chaude au Canada.

Les scientifiques rappellent que le changement climatique augmente la fréquence des événements météorologiques extrêmes.

“En deux mois seulement, en juillet et en août, quatre événements météorologiques catastrophiques ont entraîné plus de 7 milliards de dollars de pertes assurées”, précise l’organisme dans un communiqué.

Ainsi, le grand parc emblématique de Jasper situé dans les Rocheuses canadiennes a été frappé en juillet par un puissant incendie de forêt, qui a forcé l’évacuation de 25.000 personnes.

Et quelques jours plus tard, début août, des orages violents et de la grêle ont ravagé une partie de la ville de Calgary (centre-ouest), une catastrophe climatique qui a coûté 3 milliards de dollars aux assurances.

“Ces événements s’intensifient à un rythme effréné et le Canada n’est tout simplement pas prêt”, a estimé dans le communiqué Celyeste Power, présidente du Bureau d’assurance du Canada (BAC).

Cette dernière précise que durant l’été, il y a eu environ 228.000 demandes de règlement d’assurance, ce qui représente “une augmentation de 406 % comparativement à la moyenne sur 20 ans”.

“Alors que les feux de forêt dévastateurs font rage en Californie, où l’assurabilité des habitations est réellement menacée, les assureurs de biens du Canada tirent la sonnette d’alarme: certaines régions du pays pourraient être confrontées à des défis similaires”, prévient encore le Bureau d’assurance du Canada.

tib/ph