Comme l’a annoncé Donald Trump lundi après son investiture, a indiqué mardi le Premier ministre Justin Trudeau.
“Tout est sur la table et je soutiens le principe de droits de douane équivalents au dollar près”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, précisant que cela “aura un coût pour les Canadiens”.
“Nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios” et “nous protégerons nos intérêts nationaux”, a indiqué le Premier ministre, qui a présenté sa démission début janvier, mais dont le remplaçant ne sera connu que le 9 mars prochain. Il a toutefois précisé qu’il espérait toujours convaincre l’administration Trump de ne pas imposer de droits de douane.
“C’est un moment crucial pour le Canada et les Canadiens”, a-t-il estimé.
Selon des économistes, l’imposition de droits de douane déclencherait une profonde récession dans le pays, dont 75 % des biens et services exportés partent vers les Etats-Unis.
Des centaines de milliers d’emplois canadiens sont en jeu, et, selon un scénario pessimiste de la banque Scotia, une hausse américaine des droits de douane suivie d’une riposte du Canada sur les importations américaines pourrait faire chuter le PIB canadien de plus de 5 %, augmenter le chômage considérablement et faire grimper l’inflation à plus de 4,1 %.
“Nous envisageons [des droits de douane] de l’ordre de 25 % sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes (…) entrer, et beaucoup de fentanyl (un opioïde responsable d’une immense crise sanitaire aux Etats-Unis) aussi”, a déclaré depuis la Maison Blanche le président américain Donald Trump, quelques heures après son investiture lundi.
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