C’est ce qu’a déclaré jeudi le ministre canadien de la Défense, sur fond de tensions avec les Etats-Unis.

Le Canada est déjà un “partenaire essentiel” dans la défense conjointe de l’Amérique du Nord, a déclaré Bill Blair à la presse, via l’Otan et le Norad, un commandement militaire conjoint chargé de la sécurité aérienne des deux pays.

“Un système intégré de défense antimissile pour l’ensemble de l’Amérique du Nord est la chose la plus logique pour tout le monde”, a-t-il poursuivi.

La semaine dernière, le président américain Donald Trump a signé un décret pour planifier un système de défense aérienne de type “Dôme de fer” afin de protéger les Etats-Unis. Cette expression fait référence à l’un des systèmes de défense d’Israël, qui protège le pays des attaques par missiles et roquettes mais aussi par drones.

Le président a ordonné l’élaboration, dans un délai de deux mois, d’un plan de mise en œuvre d’un “bouclier antimissile de nouvelle génération” pour contrer “les missiles balistiques, hypersoniques et de croisière, ainsi que d’autres attaques aériennes avancées”, ce qui inclut le développement et le déploiement d’intercepteurs basés dans l’espace.

Le coût élevé anticipé du projet a toutefois suscité des critiques.

Le ministre canadien de la Défense a fait ces commentaires alors que les liens entre les deux pays sont mis à rude épreuve par les menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, menace pour l’instant suspendue.

Le nouveau président américain a aussi multiplié ses appels à faire du Canada le “51e Etat” des Etats-Unis.

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