Peinture, art numérique, sculpture, perlage, calligraphie, dessin, ou encore maquillage… L’exposition rassemble des œuvres d’art variées, uniquement proposées par les étudiants de l’Université de Saint-Boniface.
« Le nom Supernova fait référence à une explosion d’étoiles, et reflète la diversité des artistes qui participent à l’exposition », explique Aline Fréchette Halischak, coordonnatrice des activités de la vie étudiante à l’Université de Saint-Boniface. « L’objectif de cette exposition est de mettre la lumière sur les talents qui existent à l’intérieur des murs de l’Université », ajoute-t-elle.
L’exposition Supernova, qui réunit les œuvres de 13 artistes jusqu’à fin mars, tient sa richesse de la diversité des inspirations. « Les étudiants ont des âges différents, et n’étudient pas tous l’art », affirme la coordonnatrice qui souligne la multiplicité des inspirations des artistes venant d’horizons différents.
Mais en déambulant dans la galerie de l’Université, on remarque que les œuvres exposées sont aussi différentes dans le fond que sur la forme. Les sculptures se mêlent aux peintures et aux écrans numériques, grâce auxquels on y découvre des œuvres virtuelles. Sur les écrans d’ordinateurs disposés dans la galerie, on peut y contempler des photographies artistiques en noir et blanc, y découvrir les œuvres d’une étudiante make up artist, ou encore visionner une vidéo réalisée par une artiste dans l’objectif de sensibiliser au dépistage du cancer du sein, à travers la captation d’images de fruits.
« Ces étudiants ne réalisent d’ailleurs pas encore qu’ils sont artistes, alors qu’ils le sont bel et bien », Aline Fréchette Halischak.
Des œuvres toutes différentes
À travers ces œuvres, l’exposition permet aussi d’attirer l’attention des visiteurs sur divers sujets de société. Métissage, représentation de la beauté, corps de la femme, cancer du sein, voyage ou découvertes culturelles… Les artistes-étudiants nous offrent leur regard et invitent les visiteurs à la réflexion. « Lorsque l’exposition a été lancée, aucun thème n’a été imposé », assure Aline Fréchette Halischak, chargée de l’exposition.
Mais bien que le suivi d’une thématique commune n’ait pas été spécialement demandé, les exposants sont nombreux à aborder des sujets tournés vers le féminisme et sur l’expérience du féminin qui s’inscrit, entre autres, dans des thématiques historiques. Par exemple, plusieurs œuvres font écho au féminicide de l’École Polytechnique de Montréal de 1989.
Pour rappel, un homme avait assassiné à la carabine 14 femmes, dont 13 étudiantes de l’École. Cette tragédie est encore aujourd’hui la tuerie en milieu scolaire la plus meurtrière du Canada.
« Le corps féminin est une thématique primordiale pour moi », affirme Juliana Monsalve Velez, l’une des artistes de l’exposition Supernova, et étudiante au baccalauréat en travail social. En réalisant une sculpture et une peinture, exposées à côté d’un poème, Juliana Monsalve Velez a cherché à faire émerger une réflexion autour de l’objectification du corps de la femme.
C’est la première fois que l’étudiante expose ses œuvres. « Avec l’école, le travail, le stage, l’art était mis de côté mais grâce à cette exposition je vois que d’autres personnes apprécient mon travail et ça donne envie de continuer », souligne-t-elle. « Ces étudiants ne réalisent d’ailleurs pas encore qu’ils sont artistes, alors qu’ils le sont bel et bien », conclut la coordonnatrice des activités de la vie étudiante.