Une entente bilatérale Canada-Manitoba sur 10 ans était annoncée au début du mois de mars 2025.

Cette entente comprend une enveloppe de 209,8 millions de $ dans le cadre du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement (FCIL).

Elle avait été annoncée le cadre du budget 2024.  

Les fonds serviront plus précisément à améliorer ou à permettre la construction d’infrastructures en lien avec l’eau potable, les eaux usées ainsi qu’aux déchets solides.

L’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM) félicite les gouvernements pour cet engagement. Pour autant, la répartition des sommes telle qu’elle est actuellement ne permettra pas de régler tous les défis en matière d’infrastructures.

Des défis importants

« Nous comprenons que la ville de Winnipeg a des besoins criants », indique Justin Johnson, chef de la direction de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba. « Mais il y a aussi des besoins pressants du côté des communautés rurales au Manitoba. »

Il s’agit en effet d’un enjeu particulièrement important. Au rural, l’AMBM fait état d’un déficit s’élevant à 2 milliards de $ en matière d’infrastructure pour la gestion des eaux usées.

« L’objectif, dorénavant, sera de développer des mécanismes pour répartir les fonds de manière équitable tout en répondant stratégiquement aux besoins des centres urbains et ruraux. »

De l’enveloppe annoncée, 150 millions de $ iront à la ville de Winnipeg. La somme restante sera donc consacrée aux communautés rurales.

Selon Justin Johnson, l’entente prévoyait que 20 % de la somme investi irait aux collectivités rurales. En ce sens l’entente a été respectée.

L’AMBM rappelle que les municipalités bilingues du Manitoba sont en proie à une crise du logement. En raison notamment d’une croissance démographique « sans précédent ».

En ce sens, le financement des infrastructures liées au logement est essentiel.

Et Justin Johnson rappelle que certaines municipalités ont déjà adopté une approche proactive régionale au problème de déficit et de traitement des eaux usées.

En effet, les municipalités rurales bilingues de Ritchot, Taché, La Broquerie et De Salaberry se sont jointes à la Coopérative des eaux usées de Red-Seine-Rat. Le projet réunit sept municipalités et vise la mise en place d’une usine de traitement des eaux usées centralisée.

« Pour la pérennité et le développement durable de ces communautés, il est important de planifier et mettre sur pieds ces infrastructures. Elles maintiendront la qualité de vie des résidents et assureront une croissance durable pour le logement et l’économie. »