Un espace accueillant où les enfants gravement malades peuvent s’évader de leur quotidien.

C’est un lieu chaleureux et coloré qui a ouvert ses portes à la fin de l’année 2024.

L’équipe de The Dream Factory (fabrique de rêves en français) occupe désormais un local deux fois plus grand que le précédent avec environ 3 000 pieds carrés (280 mètres carrés) d’espace. Comme son nom l’indique, cette association caritative du Manitoba a pour but d’aider les enfants atteints d’une maladie grave, telle que le cancer, à réaliser leurs rêves.

Des canapés décorés de coussins aux formes et couleurs diverses, des néons lumineux, une cuisine, des jeux et des peluches en tous genres, voilà ce que renferment les murs de l’association.

« C’est un endroit où les enfants peuvent venir s’amuser et passer un bon moment en dehors de leur quotidien et ne plus penser à leur traitement médical, explique Andrew Kussy, le directeur général de The Dream Factory. Ils peuvent se sentir en sécurité. Ici, il n’y a pas de traitement ou de rendez-vous avec un médecin. »

Comme à la maison

Et pour cause, en passant les portes du 93 avenue Lombard, c’est un peu comme à la maison. Les personnes sont invitées à enlever manteau et chaussures pour ensuite enfiler des chaussons. Les visiteurs entrent alors dans une cuisine aménagée où se trouve une grande table de réception au centre de la pièce.

« Nous avons toujours des boissons à disposition, des biscuits aux pépites de chocolat sont souvent en train de cuire et des congélateurs remplis de crèmes glacées », ajoute le directeur général.

Mais la salle principale, et sans doute la plus appréciée des enfants, est celle où se déroule le plus gros de l’activité. Les placards renferment une montagne de jeux de société et d’activités créatives. Un vidéo projecteur mobile permet de projeter des films sur l’un des murs ou même de lancer un jeu vidéo.

Lieu d’accueil

Pour Andrew Kussy, la raison d’être de ce lieu ne fait aucun doute : offrir aux enfants et à leur famille un espace où une vie sociale est possible.

« Lorsqu’un enfant tombe malade, son monde se rétrécit en quelque sorte. Il doit se rendre à l’hôpital pour suivre une chimiothérapie ou doit prendre un traitement à domicile. Parfois, il ne va plus à l’école ou bien ne peut plus faire de sport. Cet endroit existe uniquement pour ces enfants. Nous travaillons très dur pour remplacer les mauvais souvenirs par d’autres plus heureux. Si à la fin de la journée, ils pensent à ce qu’ils ont fait ici et non à leur traitement, c’est déjà beaucoup. »

Pour le directeur général, l’idée est aussi de créer un endroit où ces enfants ont la possibilité de faire leurs propres choix et d’avoir un contrôle total sur leurs actions. Par ailleurs, l’association n’est pas qu’un simple lieu d’accueil. L’organisme cherche surtout à réaliser le rêve de ces enfants, toujours dans l’optique de leur donner la possibilité de vivre de bons moments et d’avoir des souvenirs heureux. Le vœu le plus populaire reste un voyage familial dans le parc d’attraction Disney World.

Du rêve à la réalité

Dans la salle de jeu trône ce qu’Andrew Kussy désigne comme la dream machine (la machine de rêve en français). Semblable à un four multicolore, cette installation permet de façon astucieuse de faire comprendre à l’enfant que son rêve va devenir réalité.

En effet, une fois son rêve choisi, il reçoit un jeton représentant son souhait qu’il place dans une petite sphère qu’il va alors déposer dans la dream machine. En appuyant sur plusieurs boutons lumineux, il déclenche un mécanisme qui propulse la boule dans un tuyau. L’enfant doit actionner différents leviers et cadrans pour permettre à cette boule de continuer son chemin à travers tout le local et d’arriver à destination.

« Lorsque la boule revient à la machine, le jeton aura disparu et à l’intérieur il y découvrira un indice pour lui faire comprendre que son rêve va devenir réalité. Par exemple, s’il désire nager avec les dauphins, la boule contiendra une figurine de dauphin. Nous voulons que ce soit un moment magique pour lui. C’est une célébration. »

Plus de 40 ans d’existence

Créée en 1983, l’association est destinée aux enfants de la communauté manitobaine de moins de 18 ans et dont la maladie peut mettre leur vie en danger. Elle se compose d’une équipe de 8 personnes et ne reçoit aucun financement de la part du gouvernement.

Ainsi, elle fait appel à la générosité des personnes qui soutiennent leur cause. Plusieurs façons d’aider sont possibles. « Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles, de dons de jouets et de loisirs créatifs que les enfants peuvent faire ici », informe Andrew Kussy.

Des dons d’argent se font en ligne ou via le site internet. Les dons matériels peuvent également se faire directement dans les locaux. Des collectes de fonds sont également organisées au cours de l’année. La prochaine, et la plus importante, aura lieu le 25 avril prochain lors de la vente aux enchères Dream Maker Auction au RBC Convention Center de Winnipeg.

Une collecte de fonds à la fin du mois

L’évènement caritatif accueille près de 1 000 invités dont de nombreux membres du secteur des affaires et du secteur médical manitobain. L’année dernière près de 1,1 millions $ ont été récoltés. Un record. Cette année, les différents prix de la vente aux enchères comprennent des voyages, des expériences dans des entreprises locales (brasserie, pizzeria), des billets pour les Sea Bears, les Goldeyes ou encore les Blue Bombers.

En 2024, The Dream Factory a pu réaliser 46 rêves d’enfants et près de 350 familles sont passées par leur programme à tous les stades de la maladie de leur enfant. Le directeur général se dit heureux de disposer de fonds de réserve en cas d’urgence.

« L’organisme s’est beaucoup développé au cours des dix dernières années et, à ce jour, nous sommes chanceux d’avoir toujours été en mesure de répondre à la demande. Nous espérons pouvoir continuer à le faire grâce au soutien de notre communauté. »

Retrouvez toutes les informations sur le site de l’association : https://www.thedreamfactory.ca. Les dons sont éligibles aux reçus pour fin d’impôts.