Avec des informations de Lucille Dourlens
Un débat suivi de près par les organismes défenseurs de la francophonie.
Ce sont des candidats pour le moins animés qui ont participé au débat sur les enjeux francophones. En dépit d’une ambiance assez chaotique, les sujets abordés ont été nombreux. Immigration, éducation ou encore fonctions publiques. Les partis ont pu rappeler les mesures de leurs programmes et, bien sûr, critiquer celles des autres.
Mais qu’en ont pensé les organismes francophones?
Derrek Bentley, président du CA de la Société de la francophonie manitobaine et directeur général du réseau de Canadian Parents for French se réjouit avant tout que ce débat ait eu lieu.
« C’était important que l’on ait un débat comme ça diffusé sur les ondes nationales. Ça met en valeur le fait que la francophonie est partout au Canada. »
Il regrette toutefois une certaine absence de « nouveautés » dans les propos tenus et une absence d’engagement clair dans les différentes plateformes.
Du côté de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), la présidente Liane Roy s’amuse un peu de l’aspect cacophonique du débat.
Débats passionnés
Elle estime que si les passions se sont déchaînées lors de la joute verbale, c’est que les candidats avaient le fait français à cœur. Il faut donc y voir du positif.
D’autant plus que, selon elle, la portée du débat est une amélioration certaine.
« Lors des dernières élections de 2021, les questions vis-à-vis de la francophonie concernaient principalement le Québec. Cette fois-ci c’était vraiment aligné sur nos besoins, nos défis et nos priorités. »
L’on est donc satisfait des sujets abordés. Pour Derrek Bentley, « c’est une bonne chose de voir que les priorités des communautés en situation minoritaire sont entendues par les partis. »
Liane Roy quant à elle est heureuse que l’une des priorités de la FCFA ait été entendue.
« Il était important que les partis s’engagent dans un plan de croissance de la francophonie. Je pense qu’à cet égard on a senti que tous les partis veulent faire croître la francophonie. » Justement, le défi semble avoir fait consensus entre les candidats.
Autre point important que soulève Liane Roy, c’est la mention, pour la première fois dans le débat public de la question de la consultation.
« Les participants se sont entendus sur le fait que les communautés doivent être écoutées. Être consultées davantage. »
Toutefois, à l’instar de Derrek Bentley, la présidente de la FCFA est restée quelque peu sur sa faim quant à savoir « comment ».
« Il n’y a pas eu beaucoup de détails quant à savoir comment les partis souhaitent réaliser leurs objectifs. »