Par Clémence TESSIER.

Pendant la campagne électorale, un sujet est revenu très souvent : les relations avec les États-Unis. Mais il ne faut pas oublier d’autres questions importantes, comme la place du français au Canada. Savais-tu qu’au pays, environ 10 millions de personnes parlent français? C’est presque une personne sur quatre! Et parmi ceux-ci, environ 2,8 millions de francophones habitent hors du Québec. 

Pour ces personnes, le français est très important parce que c’est la langue qu’ils parlent à la maison, à l’école ou avec leurs amis. C’est aussi une partie de leur culture et de leur identité. 

Aujourd’hui, je te parle de ce que les francophones hors du Québec attendent de leur prochain gouvernement!

La semaine dernière, un journaliste de la radio franco-manitobaine Envol a posé une question importante au chef conservateur Pierre Poilièvre. Il lui a demandé ce qu’il comptait faire pour soutenir les francophones qui vivent dans des régions où l’anglais est la langue la plus parlée, et qui s’inquiètent de perdre leurs écoles, leurs médias et leurs services en français.

À cette question, le chef du Parti conservateur a répondu qu’il voulait continuer de soutenir les francophones partout au Canada. Il a promis que s’il était élu, il n’y aurait pas de coupures dans les services en français et qu’il allait encourager la place du français dans tout le pays.

Une langue qu’on protège

Cette question était importante, parce qu’être francophone dans un milieu minoritaire peut comporter son lot de défis. Pourquoi? Parce que la plupart des gens parlant anglais, il est plus difficile d’avoir accès à des écoles en français, à des services gouvernementaux ou même à des activités culturelles dans sa langue, par exemple.

Les communautés francophones qui habitent hors du Québec s’attendent donc à recevoir de l’aide de la part du gouvernement, afin de continuer à vivre en français.

Au Manitoba, par exemple, de moins en moins de gens sont bilingues. Les groupes francophones veulent que les politiciens n’oublient pas la francophonie après les élections.

« On a eu des rencontres positives avec des gens ouverts à nous écouter. On veut surtout se positionner pour la suite, s’assurer que les gens qui deviennent des députés ou des ministres se souviennent de nos enjeux », explique le président du conseil d’administration de la Société de la francophonie manitobaine, Derrek Bentley, à un journaliste de La Liberté. Il s’agit d’un organisme porte-parole de la communauté francophone du Manitoba.

Pendant la campagne électorale, un seul débat a été tenu en français par des candidats de chaque parti politique. 

Qu’est ce que les groupes francophones en ont pensé? Les représentants des francophones sont contents que le débat en français ait eu lieu et que la francophonie de partout au Canada ait été mise en valeur.

Même s’ils auraient aimé entendre plus de nouvelles idées, ils trouvent que c’est positif de voir les candidats s’intéresser aux besoins des francophones vivant en milieu minoritaire. Selon eux, c’est un signe que leurs priorités sont mieux entendues qu’avant.

Parce que, comme le dit Derrek Bentley : « Le Canada bilingue, c’est ce qui nous rend uniques »!

Toi, penses-tu que la langue française devrait être une priorité pour le prochain gouvernement du Canada?